Un fondeur reconnu coupable dans une affaire de fraude impliquant Jasper Johns à New York

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 21 octobre 2014 - 417 mots

NEW YORK (ETATS-UNIS) [21.10.14] – Un fondeur, ancien collaborateur de Jasper Johns, a été condamné jeudi 16 octobre 2014 à 30 mois de prison pour fraude après avoir réalisé une copie non autorisée d’une œuvre de l’artiste.

Brian Ramnarine, propriétaire d’une fonderie dans le Queens, a été condamné jeudi 16 octobre à 30 mois de prison par la Cour fédérale de Manhattan pour fraude, notamment après avoir tenté de vendre à un collectionneur américain une copie d’une œuvre de Jasper Johns, intitulée Flag, pour 10 millions de dollars.

Dans les années 60, Jasper Johns crée, sur le motif du drapeau, emblématique dans son œuvre, un collage métallique qu’il offre à un ami artiste. Peu après 1990, il envoie le moule à Brian Ramnarine pour qu’il lui en délivre une réplique en cire. La réplique a bien été livrée, mais le moule original n’a jamais retrouvé l’atelier de l’artiste. C’est en 2010 que le fondeur prend contact avec des maisons de vente et des galeries, clamant avoir en sa possession un authentique Jasper Johns, qui lui aurait été offert par l’artiste. Un collectionneur se montre alors intéressé et fait même le voyage jusqu’à New York pour voir la pièce. Brian Ramnarine lui présente un document, une fausse lettre datée du 23 août 1989, et propose même d’arranger une rencontre avec Jasper Johns.

Poursuivi pour trois chefs d’accusation de fraude, Brian Ramnarine a plaidé coupable en janvier. Il a été condamné à 24 mois de prison dans l’affaire Jasper Johns, 6 mois dans le cadre de deux autres cas impliquant Robert Indiana et Saint Clair Cemin ainsi qu’à 34 250 dollars de compensation à une galerie en ligne et 34 250 dollars de sanction. Finalement cette sentence est relativement clémente par rapport aux 8 à 10 ans requis dans la procédure du plaider-coupable, selon le Wall Street Journal. Le quotidien rapporte également les propos du juge en charge de l’affaire, précisant que les réquisitions du procureur étaient trop sévères compte tenu du fait que la sculpture n’avait jamais été vendue, ainsi qu’au vu de l’âge et de la santé fragile du prévenu souffrant de problèmes cardiaques et de diabète.

Ce procès fait suite à une autre affaire concernant Jasper Johns, dans laquelle son assistant de longue date, James Meyer avait été reconnu coupable du vol de 22 œuvres dans l’intention de les revendre, dans l’atelier de l’artiste dans le Connecticut. Dans les deux cas, il s’agit d’un abus de confiance manifeste dans le cadre d’une collaboration étroite avec l’artiste.

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