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Le directeur de la Biennale de Sharjah licencié par le maire de la ville

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 11 avril 2011 - 321 mots

SHARJAH (EMIRATS ARABES UNIS) [11.04.11] - Le directeur de la Biennale de Sharjah, Jack Persekian, vient d’être renvoyé sur ordre du Sheikh Sultan bin Mohammed Al Qasimi, maire de Sharjah. Cette décision fait suite aux nombreuses plaintes du public concernant une œuvre d’un artiste algérien installée dans un parc public.

Jack Persekian, directeur de la Sharjah Biennal depuis 2007, a appris qu’il ne faisait plus parti de la direction de la foire, selon le NYTimes. Le Sheikh Sultan bin Mohammed Al Qasimi, maire de Sharjah, l’a licencié à la suite de nombreuses plaintes émanant du public concernant l’œuvre de Mustapha Benfodil, un artiste algérien, installée dans un parc de la ville. Les plaintes concernaient les slogans et le poème arabes sexuellement explicites et dont certains faisaient référence à Allah.

L’œuvre de Mustapha Benfodil présentait un groupe de mannequins sans tête dans des uniformes ressemblant à des maillots de football, certains ayant des mots inscrits dessus. Des graffiti en arabe étaient peints sur des murs près des mannequins, installés à proximité d’une mosquée importante de la ville.

Jack Persekian, qui a appris la nouvelle par un de ses collègues par téléphone est choqué, d’après The National. En tant que directeur, il affirme qu’il ne pouvait superviser le choix de chaque œuvre. Les commissaires de la biennale, Rasha Salti et Haig Avasian confirment la non-implication du directeur dans cette sélection et précisent que l’installation n’était pas censée être offensante. Pour eux, cette œuvre soulève le problème des victimes des viols commis par des extrémistes religieux en Algérie, utilisant des textes religieux pour justifier leurs crimes.

Jack Persekian est citoyen américain d’origine arménienne. Il a grandi à Jérusalem Est où il vit toujours et y a ouvert une galerie il y a des années. Il était impliqué dans cette foire depuis 2005 et qui a pour mot d’ordre : permettre aux artistes une entière liberté d’expression tout en respectant les sensibilités culturelles et religieuses.

Légende photo

Jack Persekian - © Sharjah Art Foundation

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