La vente « Thinking Big » de la galerie Saatchi par Christie’s n’a pas convaincu

Par Julien Rocha · lejournaldesarts.fr

Le 29 octobre 2013 - 376 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [29.10.13] – Le nouveau concept de vente voulu par Charles Saatchi lors de la mise aux enchères de 50 sculptures de sa galerie à Christie’s le 17 octobre 2013, n’a pas favorisé la cote de ses artistes. De nombreuses œuvres ont été vendues à moitié prix.

Le 17 octobre 2013, Christie’s Londres avait organisé la vente de 50 sculptures de la galerie britannique Saatchi selon un concept qui se voulait révolutionnaire. « Thinking Big » (« Penser plus grand »), c’était le titre de la vente, avait supprimé prix de réserve et estimations des œuvres. Cette stratégie, établie pour inciter les collectionneurs à tout acheter, n’a en définitive pas produit de bons résultats, une grande majorité des œuvres ayant été vendues à la moitié de leur prix d’achat par le galeriste-collectionneur Charles Saatchi.

Selon le Financial Times, cette « tactique du gros bras qui s’apparenterait à une braderie » pourrait porter atteinte à la carrière des artistes dont les œuvres étaient en vente. La revente d’une œuvre à un tarif très inférieur à son prix d’achat premier serait un « baiser de la mort » pour la carrière des nouveaux venus dans le marché de l’art. Les deux voitures pliées sur un pilier (Sans Titre – Crash 1 et 2) de l’Allemand Dirk Skreber, dont le coût de production serait évalué à 40 000 euros par voiture, ont ainsi été vendues ensemble seulement 19 022 euros.

Le quotidien britannique explique aussi ces mauvais résultats par un problème d’horaire : la vente a débuté à 17h pendant la semaine où se tenait la Frieze, et seulement deux heures avant l’ouverture d’une vente d’art contemporain par Sotheby’s.

Des records de vente ont tout de même pu être atteints pour quelques artistes. Parmi eux figurent  Kader Attia dont les silhouettes de prieurs en aluminium (Ghost) ont été vendues 212 902 euros et Tracey Emin, dont le lit à baldaquins avec couverture et coussins à motifs, To Meet My Past, a battu le record des ventes avec 564 027 euros. Ces deux œuvres faisaient partie en 2010 des collections inaliénables que Charles Saatchi voulait léguer à l’Etat britannique dans le but de créer un nouveau musée d’art contemporain

La vente a rapporté au total 3 635 720 euros.

Légende photo

Couverture du catalogue de la vente « Thinking Big »

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