Relaxe du conservateur du musée du Débarquement de Vierville, accusé de détention illégale d’armes

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 11 octobre 2010 - 302 mots

CHARTRES [11.10.10] – Le conservateur du musée du Débarquement de Vierville, accusé d’importation et de détention illégales d’armes de la Seconde Guerre Mondiale, vient d’être relaxé. Les douanes avaient saisi à son domicile un véritable arsenal comprenant des lance-roquettes et des mitrailleuses.

Michel Brissard, conservateur du musée du Débarquement de Vierville, dans le Calvados, était poursuivi par la justice pour l’importation et la détention illégales d’armes de la Seconde Guerre mondiale. Il vient d’être relaxé par le Tribunal correctionnel de Chartres. En juillet 2007 les agents des douanes de Rouen avaient saisi à son domicile un arsenal impressionnant comprenant entre autres un lance-roquettes anti-char, un canon anti-aérien allemand, un bazooka et diverses munitions.

Le conservateur était poursuivi car il n’avait pas pu produire de justificatifs sur l’origine de ces armes. Maître Philippe Mullot, son avocat, a déclaré à l’AFP qu’il s’agit d’une « très belle victoire » et que la justice a sanctionné « le zèle intempestif de certains services des douanes ». Il a précisé que l’accusé disposait, au moment de la saisie, d’autorisations de détention d’armes fournies par la préfecture ; l’obtention de certificats pour les pièces de cette période étant, selon l’avocat, quasiment impossible.

Suite à cette relaxe les armes vont être restituées au conservateur qui devrait percevoir des intérêts moratoires portant sur la durée de confiscation des pièces. Cette affaire attire l’attention sur un phénomène qui pourrait toucher plusieurs musées consacrés à l’histoire du Débarquement. En décembre 2010 le conservateur d’un autre musée, Dead Man’s Corner Museum situé à Saint-Côme-du-Mont dans la Manche, comparaîtra pour des griefs similaires. Afin d’éviter que ce genre de procédures ne se multiplie, Frédérique Guérin, la directrice de Normandie Mémoire, une association rassemblant une cinquantaine de musées normands dédiés au Débarquement, a déclaré à l’AFP qu’elle espérait trouver une solution avec les douanes.

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