Les Brèves : Le célèbre obélisque d’Aksoum, La National Gallery of Art de Washington...

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 2 mai 1997 - 637 mots

Le célèbre obélisque d’Aksoum (IIIe siècle ap. J.-C.) sera restitué à l’Éthiopie avant la fin de l’année. Cet ancien monument de l’antique capitale copte du royaume d’Aksoum, située dans le Tigré, avait été transféré à Rome en 1937, sur ordre de Mussolini, pour la commémoration du 15e anniversaire de sa marche sur la capitale italienne. Un accord passé entre les deux pays en 1956 prévoyait déjà cette restitution, mais il n’avait pas été suivi d’effet. Après quelques travaux de restauration, l’obélisque quittera son emplacement actuel, à proximité du cirque Maxime, pour être installé dans le parc archéologique d’Aksoum, une zone sujette aux tremblements de terre.

La National Gallery of Art de Washington vient d’ouvrir un site sur l’Internet (http://www.nga.gov) comprenant plus de 3 200 images d’œuvres exposées dans le musée de la capitale fédérale américaine. Le site comprend également 3 800 détails d’œuvres et fournit un ensemble de renseignements sur la vie du musée.

La 14e édition des Journées du Patrimoine se déroulera les 20 et 21 septembre sur le thème de la fête et des jeux. Arènes, théâtres, places publiques, manèges, salles et terrains de jeux, casinos, kiosques, cirques ou piscines : tous les édifices liés à ce thème et protégés pour leur valeur patrimoniale feront revivre leurs activités. Le patrimoine industriel sera également à l’honneur, permettant aux Français de découvrir des édifices et objets méconnus allant des usines aux mines, en passant par les fours à chaux ou les voitures. Déjà au programme de l’édition 1996, le thème du patrimoine en lumière sera reconduit cette année. Début septembre, le programme complet des visites et circuits mis en place sera accessible sur le serveur Minitel du ministère de la Culture, 3615 Culture.

Le château de Bazoches, demeure du maréchal Vauban dans le Morvan nivernais, a ouvert ses portes aux visiteurs pour la première fois de sa longue existence. Le château-fort, bâti au XIIe siècle, est classé monument historique depuis 1993. Il appartient au vicomte Arnaud de Sigalas, également propriétaire du château de Cheverny (Loir-et-Cher) qui reçoit 360 000 visiteurs par an. Des travaux effectués de 1993 à 1996 – réfection des toitures, chauffage, électricité, mise aux normes des bâtiments ouverts à la visite – ont coûté 5,8 millions de francs, financés pour moitié par l’État. Arnaud de Sigalas envisage une fréquentation de 30 à 40 000 visiteurs, et de 100 000 dans une dizaine d’années.  Vauban (1633-1707) avait acquis le château en 1675. C’est ici, dans une galerie lui servant de bureau d’études, qu’il conçut les plans de près de trois cents places fortes et ouvrages chargés de défendre les frontières du royaume. Cette galerie, la bibliothèque, le bureau et la chambre de Vauban sont ouverts à la visite. Les pièces abritent un mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles ayant appartenu à Vauban ou à ses descendants, des tapisseries des Flandres et d’Aubusson, des pastels de Quentin La Tour, des toiles provenant des ateliers de Véronèse, de Rigaud et de Mignard, et deux petits tableaux de François Clouet (XVIe siècle).

Vol de sorcières au Prado. Depuis le 6 mars, le Musée du Prado expose un tableau de Goya qu’il vient d’acheter 275 millions de pesetas (11 millions de francs), en grande partie grâce au legs de Manuel Villaes­cusa. Il s’agit du Vol de sorcières, extrait de la série sur la sorcel­lerie réalisée entre 1797 et 1798 pour le Cabi­net de La Ala­ma­da, la résidence des ducs d’Osuna. De dimensions mo­destes (43,5 x 30,5 cm), ce tableau avait déjà été mis en vente en 1985 chez Sothe­by’s, mais le musée madrilène ne disposait pas alors des fonds nécessaires à son acquisition et n’avait pas utilisé son droit de préemption, attirant sur lui les foudres de la presse espagnole. La toile avait été achetée à l’époque par le magnat Jaime Ortiz Patiño pour 72 millions de pesetas (2,9 millions de francs).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°37 du 2 mai 1997, avec le titre suivant : Les Brèves : Le célèbre obélisque d’Aksoum, La National Gallery of Art de Washington...

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque