Musées

La culture tient salon

Le numérique a progressé en 2013 sur SimeSitem, le rendez-vous des professionnels des musées

Par Maureen Marozeau · Le Journal des Arts

Le 12 février 2013 - 468 mots

PARIS - Rares sont les professionnels des musées qui ne connaissent pas le SimeSitem (Salon international des musées, des lieux de culture et de tourisme), dont la dernière édition s’est tenue du 29 au 31 janvier au Carrousel du Louvre.

Rendez-vous immanquable, car unique en son genre en France, le salon réunissait cette année plus de 110 exposants venus de tout le pays, mais aussi de Belgique, d’Italie, de Suisse, des Pays-Bas, d’Allemagne, de Grande-Bretagne et des États-Unis. Vous êtes responsable des publics à la recherche d’un outil de médiation numérique ? le responsable culture d’une commune souhaitant développer une activité touristique culturelle ? le chef du service technique d’un musée en quête de nouvelles vitrines et d’un système de sécurité ad hoc ? Le SimeSitem réunit bon nombre de professionnels en la matière.
 
Nombreux sont les exposants à avoir remarqué une plus grande homogénéité du salon depuis sa création en 1997, ainsi qu’une déferlante d’évolutions techniques attestée par l’invasion des écrans sur les stands. Preuve que toujours plus d’importance est donnée à ceux qui font les musées « de l’extérieur », les stands consacrés à l’accueil du public et à la médiation (applications pour smartphone, dispositifs en 3D, planches tactiles…) ont gagné en surface et en nombre face à ceux consacrés à la désinsectisation, à l’archivage ou au transport d’œuvres d’art. Avec pour nouveauté en 2013 une quinzaine de stands consacrés aux agences de maîtrise d’ouvrage spécialisées (muséographie, scénographie, accueil des visiteurs handicapés, scénographie…), rassemblées sur une seule et même « Ligne » longeant le mur du fond.

Ingénierie culturelle
Jeune micro-entreprise ou société établie, chacun s’accorde sur les profits d’une présence au salon, « qui permet en trois jours de rencontrer plus de monde que l’on ne pourrait en démarcher par téléphone en un an ». Le milieu étant souvent décrit comme « fermé », cette participation permet de toucher un visiteur venu seulement « humer » les nouveautés comme celui qui arrive avec un projet très précis. Tandis que les plus jeunes entreprises cassent leur tirelire pour y entrer, les vétérans telle la société nantaise Boscher, leader national sur le secteur de la signalétique (Musée du Louvre, Quai Branly, Louvre-Lens…), reviennent chaque année pour entretenir des relations plus que pour gagner de nouveaux clients. Et parce que l’union fait la force, certains ont carrément réuni leurs spécialisations complémentaires (cabinet d’architecture, agence de muséographie, équipement et design audiovisuel…) sur un seul et même grand stand prônant leur expertise en matière de tourisme et d’ingénierie culturelle.

Bien que de nombreux participants ont avoué l’ignorer, cette 17e édition avait pris pour thème la valorisation. Les conférences et ateliers étaient organisés autour de trois grands axes devenus indispensables à la survie d’une institution culturelle : le marketing, la levée de fonds (fundraising), le développement commercial et le tourisme culturel.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°385 du 15 février 2013, avec le titre suivant : La culture tient salon

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