Les musées aussi misent sur l’accessoire

Hockney a peint ce célèbre tableau évoquant les piscines de Los Angeles en 1967. Le Centre Pompidou, lui, a ouvert ses portes en 1977 : parmi ses nombreuses spécificités, le musée dispose d’une maison d’édition en interne, dédiée, entre autres, à la conception de magnets, de cartes postales, d’affiches, etc. Depuis, Hockney est devenu une star, et les éditions du centre tentent pour leur part de faire preuve d’inventivité dans la conception de leurs produits dérivés. Récemment, le bijou a ainsi fait son apparition dans ses boutiques sous forme de petites séries artisanales produites en collaboration. L’œuvre de Sheila Hicks – peu encline elle-même à concevoir des colifichets – a ainsi inspiré à la styliste britannique Eleanor Bolton un collier et un bracelet tendus de fils colorés. Dans la perspective de l’exposition « Chagall, Lissitzky, Malévitch, l’avant-garde russe à Vitebsk (1918-1922) », actuellement au programme, le Centre a fait appel à une jeune créatrice installée à Montreuil, Alicia Andreï, pour une gamme de colliers, de boucles d’oreilles et de broches aux lignes graphiques rappelant celles du constructivisme russe. Fin mai, la rétrospective sur l’Union des artistes modernes (U.A.M.) donnera sans doute plutôt lieu à une édition de produits liés aux arts de la table. L’enjeu ? Augmenter les ressources propres du musée, auxquelles contribuent les recettes issues de la vente d’objets souvenirs, faire travailler des designers ou imaginer des opérations de « co-branding », à la façon du MoMa, partenaire depuis 2013 de la chaîne japonaise Uniqlo. Pour développer ce secteur, les pistes ne manquent pas, dont faire appel aux artistes…