À la lisière du Mans, l’abbaye royale de l’Épau, fondée en 1220 par Bérengère de Navarre, a retrouvé après cinquante années de restauration les lignes de son architecture cistercienne gommées durant la Révolution.
Le domaine de 22 hectares boisés vient quant à lui d’être doté d’un potager et d’un café. Depuis cinq ans, la saison photographique lancée par le service culturel du département de la Sarthe partage sa programmation entre l’abbatiale, le scriptorium, les salles de commission et les prairies alentour. D’un espace à un autre se déclinent les journées du Médecin de campagne de Denis Bourges, les portraits des mille familles d’Uwe Ommer photographiées de par le monde, et la beauté assassine des images de Daniel Beltra des eaux du golfe du Mexique après l’explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater. Le regard porté par Matthieu Ricard sur le monde himalayen ou celui de Rip Hopkins sur l’aristocratie belge développe d’autres sensibilités. Les cavaliers Iakotas de Guy Le Querrec projettent dans un ailleurs. L’intimité des abeilles sauvages dévoilée par Philippe Boyer – qui expose pour la première fois vingt années de travail – révèle pour sa part d’autres us et coutumes insoupçonnés. Une fois achevée la lecture de la programmation, le cours d’eau regorgeant de grenouilles, le parterre de fleurs des champs et la haute frondaison de platanes plus que centenaires invitent toutefois à partir à la découverte de ce domaine où l’on peut pique-niquer.
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Les échos du monde de l’abbaye de l’Épau
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Les échos du monde de l’abbaye de l’Épau