La valeur des ventes d’art impressionniste et contemporain de Londres estimées 70% de moins qu’en 2008

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 19 juin 2009 - 376 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [19.06.09] – Alors que les grandes ventes d’été de Londres étaient estimées 335 millions de livres en 2008, les maisons de ventes n’en attendent que 100 millions en 2009. Les vendeurs préfèrent se rabattre sur les ventes privées.

Les ventes d’été de Sotheby’s, Christie’s et Philips à Londres sont estimées au moins 100 millions de livres en 2009. L’estimation basse des ventes équivalentes en 2008 était de 335 millions de livres. Soit une baisse de 70% entre 2008 et 2009.

Les vacations d’art impressionniste de Christie’s et Sotheby’s ont respectivement lieu les 23 et 24 juin. Aucune pièce n’est attendue au-dessus de 10 millions de livres, alors que quatre œuvres avaient dépassé ce montant en 2008. Chez Sotheby’s, le top lot est un « mousquetaire » de Picasso de 1969 estimé entre 6 et 9 millions de livres dont un tiers s’est porté garant de la première enchère pour que son propriétaire accepte de le mettre en vente.

Les estimations et le nombre de lots en art contemporain ont encore davantage baissé. Sotheby’s propose 40 lots au lieu de 75 en 2008 et aucun des lots de Christie’s n’est évalué plus de 2 millions de dollars. Alors que les estimations des ventes d’automne et d’hiver avaient été faites en 2008 pendant le boom, elles ont pu être rectifiées pour les ventes de printemps. Les maisons de ventes ne veulent plus afficher des résultats très en dessous des estimations.

« Les deux dernières années, on pouvait utiliser les garanties de prix pour encourager la vente d’œuvres de grande valeur. On pouvait dire que l’œuvre atteindrait 15 millions de dollars et poser le chèque sur la table. » reconnait Cheyenne Westphal, directeur de l’art contemporain de Sotheby’s Europe.

En juin 2008, chez Philips de Pury, 41 des 91 lots proposés dans leur vente d’art contemporain bénéficiaient d’une garantie de prix. Il n’y en aura aucun lors de la vente du 29 juin 2009, rapporte Bloomberg.

Face au manque de confiance des acheteurs ces derniers mois, les maisons de ventes ont abandonné les garanties de prix à cause desquelles elles se sont retrouvées avec un déficit important au début de la crise. Mais elles ne trouvent plus de vendeurs voulant prendre le risque d’une vente aux enchères.

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