Sèvres 1930

Par Lina Mistretta · L'ŒIL

Le 28 janvier 2008 - 237 mots

Les années 1930 ont connu toutes les audaces. Les innovations succèdent aux innovations, notamment dans le domaine des arts décoratifs. En phase avec cette modernité galopante, la Manufacture de Sèvres se mobilise et adapte son savoir-faire à ces grands mouvements. Sa participation aux Expositions universelles de 1925, 1931 et 1937 illustre sa capacité à créer, à innover et à réaliser quelques prouesses techniques.
Cette triade, fil conducteur de cette exposition de céramique, scande les temps forts de la production de Sèvres dans ces nouvelles formes d’expression. Celle de l’Art déco qui a relégué depuis peu l’Art nouveau dont l’empreinte luxuriante est encore visible sur certaines œuvres. La mode s’est emparée du cubisme – merci Picasso – et géométrise les volumes, synthétise les formes et prend un bain d’exotisme avec les arts africains. Des artistes illustres – Ruhlmann, Rapin, Fontaine, Lissim – font réaliser leurs projets par les créateurs de la Manufacture, apportant ainsi un souffle nouveau.
L’exposition présente, outre des pièces inédites, quelques œuvres spectaculaires dont la fontaine lumineuse de Rapin et l’un des vases de Ruhlmann pour le paquebot Normandie. La scénographie claire et didactique met en correspondance le projet (dessins préparatoires) et l’œuvre finale (vases, sculptures...) dans son décor (papiers peints). La visite est gratuite.

Voir « Sèvres années 30, la séduction des matières », Manufacture nationale de Sèvres, place de la Manufacture, Sèvres (92), tél. 01 46 29 22 10, jusqu’au 2 mars 2008.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°599 du 1 février 2008, avec le titre suivant : Sèvres 1930

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