festival

Photographier la ville

L'ŒIL

Le 1 mai 2000 - 216 mots

« Chantées, enchantées et désenchantées, les villes dans l’œil des photographes », voilà un joli sous-titre pour une manifestation destinée à un avenir prometteur dans le paysage des festivals de photo, selon une thématique à situer quelque part entre les Rencontres d’Arles et Visa pour l’Image à Perpignan. Parmi les expositions présentées, celle de Sergio Larrain sur Valparaiso retient l’attention par son approche transversale, poétique et distanciée, qui n’est pas sans évoquer celle d’un Robert Frank, père spirituel de cette photographie en voyage. L’autre grande figure tutélaire de ce festival est bien sûr Édouard Boubat, récemment disparu. Jacques Prévert lui avait trouvé une élégante définition. Il l’appelait le « correspondant de paix ». Boubat fut, de 1952 à 1968, attaché à la rédaction du magazine Réalités. Ses reportages l’emmenaient à l’autre bout du monde, sur les traces d’une philosophie orientale qui résonnait bien avec son travail. Partout il posait sur les choses et sur les gens un regard tendre et compatissant sur lequel le temps ne semble plus avoir de prise. Ses clichés ont inspiré toute une génération de photographes français, que l’on retrouve d’ailleurs à l’affiche de ce même festival. Comme à Arles, plusieurs jours sont voués à des rencontres, des débats et des projections, notamment autour de Yann Arthus-Bertrand.

BIARRITZ, Terre d’images, 1er-15 mai.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°516 du 1 mai 2000, avec le titre suivant : Photographier la ville

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