Le 28 mars 2015, Michel Vanden Eeckhoudt disparaissait à 68 ans. Un après sa disparition, Keren Detton, la nouvelle directrice du Frac Nord-Pas-de-Calais, lui rend hommage avec la complicité de son épouse, Mary van Eupen, scénographe de l’exposition et propriétaire de la plupart des soixante-dix tirages exposés, douze d’entre eux étant issus de la série Zoologie, acquise par le Frac dès le début de la constitution de sa collection, en 1983.
Les amateurs de l’œuvre ou ceux qui la découvrent retrouveront ses images les plus célèbres relatives aux animaux et aux hommes, à leurs relations et à leurs conditions de vie. D’autres grands classiques faisant partie de reportages en Sicile, à l’île Maurice ou en Suisse viennent s’y intercaler à merveille. Aucune photo ne laisse indifférent. Poétique, drôle, émouvante ou dérangeante, chacune est chargée en émotion. Les différentes séries réalisées dans la région Nord-Pas-de-Calais sont toutefois les grandes absentes de cet hommage rétrospectif, même si douze images sur bâche de Calais, issues de la commande passée sur cette ville pendant sept ans, de 2001 à 2007, par Le Channel, scène nationale de Calais, sont présentées à l’étage dans l’espace dit « La rue principale ». Ainsi, pas une image du travail intitulé Sur la ligne, réalisé entre 1992 et 1994 autour de la frontière franco-belge, qui montrait des habitants enlisés dans la crise de l’industrie minière ou sidérurgique, n’est présentée. Ces photographies manquent, car, en plus d’élargir la vision que l’on peut avoir de l’œuvre, elles sont une approche du monde du travail marquées, là encore, de l’humour et de la grande élégance de Michel Vanden Eeckhoudt.
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Les fêlures de l’homme
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°699 du 1 mars 2017, avec le titre suivant : Les fêlures de l’homme