Le portrait dans la peinture en Bretagne

Du corps au décor, en passant par les vêtements et les accessoires, notre regard est constamment attiré par un foisonnement de détails, qui en réalité n’en sont pas. Le Musée du Faouët (Morbihan) se saisit du genre incontournable du portrait, en vogue chez les peintres des XIXe et XXe siècles, tout en mettant en avant la richesse de ses collections. Loin de donner un simple panorama historique, le propos mûrement réfléchi s’attache à dévoiler les usages, manifestations et symboliques du portrait. Se focalisant sur la Bretagne, foyer artistique incontestable, tour à tour objet et sujet d’étude, l’exposition dévoile aussi bien des artistes locaux méconnus du public que des artistes de renom s’étant inspirés d’un environnement naturel idéalisé et installés sur ces terres, à l’instar des peintres de l’École de Pont-Aven, dont Émile Bernard (1868-1941). Si ces œuvres captent avec finesse un visage, un regard, une émotion, elles permettent avant tout d’entrer dans le quotidien d’un individu et d’accéder à son intériorité. Animé par une profonde volonté de dépeindre la société, le peintre américain John Recknagel (1870-1940) s’intéresse par exemple aux traditions du Finistère, où il s’est installé, à Fouesnant. Ainsi, servante, paysanne, pêcheur, etc. peuplent ses œuvres, entremêlant paysage naturaliste et portrait réaliste, et animent le parcours.