Le Pari(s) créatif de Maywald

L'ŒIL

Le 31 juillet 2007 - 263 mots

Nombre d’artistes français ont sublimé Paris dans leurs clichés, tels ces photographes humanistes dont la Ville ne cesse de vanter, à juste titre, le travail. Le musée Carnavalet propose, quant à lui, le regard porté sur Paris par le photographe d’origine allemande Willy Maywald (1907-1985). Au travers de son objectif, ce dernier a magnifié Paris par ses muses, nombreuses, qu’il fit sortir des studios. Car tous ceux qui faisaient Paris furent ses modèles.
Arrivé en France en 1931, le jeune diplômé des Beaux-Arts berlinois noue rapidement des amitiés avec les figures artistiques. Ses rencontres lui permettent d’exposer aux côtés de Dora Maar et Pierre Boucher, dès 1935. Il commence dès lors ses photos de mode pour Balmain, Chanel, immortalise l’Exposition universelle de 1937 et expose dans son atelier quelques amis, parmi lesquels Otto Friedrich. Inquiété pendant la guerre, Willy Maywald est interné en camp de travail plusieurs années avant de regagner Paris en 1946. L’artiste renoue avec d’anciennes connaissances. Braque, Arp, Léger, Picasso, Matisse puis, plus tard, Soulages défilent dans son atelier, tant pour exposer que pour s’y faire photographier. Un an après son retour à Paris, Christian Dior lui propose de photographier sa célèbre collection New Look.
Si Maywald connut le succès grâce à ses images de mode, il fut également un grand photographe du Paris quotidien, des artistes de Montparnasse où la vie s’écoulait, simplement. Il déclarait avec une certaine simplicité « tout ce que je fais est inconscient ».

« Willy Maywald, le Pari(s) de la création, photographies 1931-1955 », musée Carnavalet, 23, rue de Sévigné, Paris IIIe, www.carnavalet.paris.fr, jusqu’au 30 septembre 2007.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°593 du 1 juillet 2007, avec le titre suivant : Le Pari(s) créatif de Maywald

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