Le Met, à la fin des calendes grecques

Par Laure Meyer · L'ŒIL

Le 1 mai 1999 - 243 mots

En annonçant l’ouverture des galeries d’art grec du Met enfin rénovées, Philippe de Montebello a bien précisé que le but des conservateurs était avant tout de faire œuvre de beauté : « Les statues de marbre et les monuments funéraires d’Athènes, les monnaies rares et les vases peints représentant des scènes de vie quotidienne, s’offrent aux regards en une progression harmonieuse qui fait revivre avec force, dans notre monde actuel, toute la beauté et la puissance de cette antique civilisation. » La chronologie des œuvres est respectée, et leur mise en valeur esthétique particulièrement soignée. Les marbres du VIe au IVe siècle av. J.-C. sont groupés dans une première galerie avec des amphores panathénaïques et des copies romaines d’originaux en bronze. Les galeries latérales présentent plus particulièrement la sculpture grecque archaïque, puis la vie des Athéniens au VIe siècle telle qu’elle apparaît sur les peintures des vases. Dans la galerie du Ve siècle, à côté de vases attribués aux plus grands maîtres, d’Euphronios au peintre de Berlin, figure la collection de monnaies. Les stèles funéraires de l’âge classique, groupées dans une autre galerie, permettent d’entrevoir la richesse de la vie affective à Athènes à l’époque de Sophocle. Enfin, le moment le plus connu de la sculpture grecque, qui voit l’édification du Parthénon, est complété dans une dernière galerie par l’évocation de l’art élégant du IVe siècle qui s’épanouit malgré le déclin politique d’Athènes.

NEW YORK, Metropolitan Museum of Art, ouverture le 20 avril.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°506 du 1 mai 1999, avec le titre suivant : Le Met, à la fin des calendes grecques

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