L’art contemporain assiégé

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 janvier 2006 - 220 mots

Drôle de galerie d’art ! Chez Chantal Helenbeck, les sièges de toutes époques flirtent avec la création artistique contemporaine. Les dossiers et assises de fauteuils et tabourets Louis XIII, de marquises et bergères du xviiie estampillées, jusqu’à ceux de chaises et canapés de designers des années 1970 se prêtent aux coups de pinceaux d’une cinquantaine d’artistes français ou étrangers : Ben, Louise Bourgeois, Louis Cane, Mimmo Rotella parmi les plus connus mais aussi feu Arman, Niki de Saint-Phalle et Tom Wesselmann.
Le principe : proposer à des artistes d’intervenir sur des supports mobiliers de qualité (sièges principalement mais également des abat-jour) que notre galeriste est allé chiner tel un antiquaire.
Elle devient ensuite conceptrice de projet : « J’impose le choix des supports à mes artistes. »
Le cahier des charges est très strict : liberté plastique totale de traitement mais uniquement sur la garniture. Non seulement l’objet n’est pas altéré mais l’intervention est à chaque fois totalement réversible. Comme pour un tableau, la galerie donne un certificat de l’œuvre. Le prix du siège varie, à partir de1 500 € pour une chaise longue des années 1970 relookée. On peut aussi apporter son vieux fauteuil pour une intervention artistique (choix possible de l’artiste).

Espace Helenbeck, 17 rue des Beaux-Arts, Paris VIe, tél. 01 43 26 76 69. 6 rue Defly, Nice, tél. 04 93 54 22 82.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°576 du 1 janvier 2006, avec le titre suivant : L’art contemporain assiégé

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