Empreintes : le parcours d’artistes béninois à la Rochelle

La ville a en effet construit sa richesse sur la traite négrière, son port était, derrière celui de Nantes, le plus important de France. Déployée dans cinq lieux, les thèmes abordés par l’exposition sont nombreux : l’écologie, l’immigration ou encore les traditions ancestrales. Mais le fil conducteur est l’exploration des questions de mémoires et des traces laissées par l’esclavagisme. Inaugurée le 15 septembre en parallèle de la journée du patrimoine par la performance de Prince Toffa défilant dans la ville dans une robe inspirée des tenues de l’ancien royaume du Dahomey et fabriquée avec des matériaux de récupération (canettes, sacs de jute...), l’exposition a été pensée par Dominique Zinkpè, figure majeure de l’art contemporain béninois, et Olivier Sieber. Au fil du parcours le visiteur découvre des sculptures d’Aston et de Nathanaël Vodouhé, des toiles de Gérard Quénum, de Julien Vignikin, de Dominique Zinkpè et de Didier Viodé ou encore des photographies de Tchif. Richard Korblah dévoile également une série de sculptures grandeur nature dénonçant les maltraitances faites à la planète, résultat de sa résidence à la Rochelle. Les neuf artistes présentés partagent également la même galerie : la Galerie Vallois, à Paris, qui a rendu possible l’exposition notamment en la finançant. « Empreintes » est gratuite, libre d’accès, et, si l’une des œuvres vous plaît, elle est en vente…