L'invention du passé : Gothique, mon amour ... 1802-1830

Le monastère royal de Brou décrypte la peinture troubadour à travers plus de cent vingt peintures, dessins et objets d’art.

Plus de quarante après la première grande exposition consacrée à la peinture troubadour au monastère royal de Brou, à Bourg-en-Bresse, le musée en partenariat avec son homologue des Beaux-arts de Lyon fait le point sur l’état de la recherche internationale sur cette facette encore relativement peu connue de la peinture du XIXe siècle. L’exposition explique comment au lendemain de la Révolution alors que le vandalisme mettait à mal le patrimoine, de jeunes artistes ont redécouvert l’art et l’histoire du Moyen-âge et de la Renaissance, périodes jusque-là délaissées au profit de l’Antiquité et de la mythologie. Révoil, Richard, Granet et Forbin renouvellent alors le genre de la peinture d’histoire en y insufflant le goût pour l’anecdote et le sentiment dans un esprit et une facture proche de la scène de genre hollandaise. L’exposition présente plus de cent vingt peintures, dessins, livres et objets d’art, qui évoquent la prise de conscience patrimoniale, le culte du Moyen-âge, la fascination pour tombeaux et les ruines mais aussi l’amour naissant des châteaux fantastiques et les intérieurs gothiques tels que les artistes et le public les rêvaient alors. Le musée des Beaux-arts de Lyon présente le second volet de l’exposition : « L’Invention du Passé, Histoires de cœur et d’épée en Europe 1802-1850 » jusqu’au 21 juillet.

Nombre d’œuvres : 120
Commissariat : Magali Briat-Philippe, conservateur du patrimoine, responsable du service des patrimoines au monastère royal de Brou
Catalogue : Éditions Hazan, 230 p, 29€