Utopia 1900-1940. Visions d’un monde nouveau

Le musée de Leyde propose un éclairage original sur les utopies artistiques du début du XXe siècle à travers une sélection de peintures, films et objets quotidiens.

Berceau du mouvement De Stijl, la ville de Leyde possède une riche collection d’œuvres de Theo Van Doesburg. Ce fonds a constitué le point de départ d’une large réflexion sur les avant-gardes du début du XXe siècle, ayant eu l’utopie comme moteur. L’exposition du musée De Lakenhal décrit plus précisément deux mouvements : l’expressionnisme et le Constructivisme, deux courants dont l’ambition était l’émergence d’un homme nouveau au sein d’une société nouvelle, refondée sur les principes de l’art total. La manifestation développe une thèse assez originale en présentant l’expressionnisme, comme une utopie sociale et en démontrant que ce courant irrigue toutes les strates de la création : la peinture, le cinéma, mais aussi le design, domaine peu connu de ce courant. La seconde partie s’intéresse plus spécifiquement à l’intrication entre art, utopie et politique chez les Constructivistes appuyant sa démonstration sur les œuvres réalisées par El Lissitzky, Klutsis et Vilmos Huszár.