La cime du rêve: Victor Hugo et le surréalisme

La Maison de Victor Hugo met en parallèle les dessins oniriques de l’auteur avec les œuvres des Surréalistes soulignant la parenté entre les deux productions.

Déjà dans Le Manifeste du Surréalisme, André Breton témoignait d’un grand intérêt pour l’œuvre de Victor Hugo, le père du Romantisme ; un intérêt qui fut lourd de conséquences, puisque les artistes participèrent à la diffusion et la connaissance de la production graphique de l’écrivain, alors quasiment inconnue. Ce faisant, ils dévoilèrent une facette insoupçonnée du grand homme, qui incarnait à l’époque un monument national et un certain académisme. La Maison de Victor Hugo fait revivre cette filiation artistique en présentant en regard les dessins oniriques de l’écrivain avec des œuvres surréalistes évoquant des atmosphères similaires – le rêve, le château, le hasard – ou recourant à des techniques semblables comme le lavis d’encre, la tache et le frottage. Enfin, la juxtaposition des œuvres de Breton, Brassaï, Ernst, Oscar Dominguez ou encore Masson avec celles d’Hugo entend mettre en évidence des préoccupations politiques et sociétales communes.