Henry-Pierre Picou (1824-1895) et les Néo-Grecs La lyre d'ivoire

Le musée des Beaux-arts de Nantes présente la première rétrospective d’Henry-Pierre Picou au sein de la première manifestation d’envergure consacrée aux Néo-grecs.

Si le chef de file des Néo-grecs, Jean-Léon Gérôme est un artiste bien connu du public et des historiens, le mouvement dont il a été l’initiateur demeure encore peu étudié et aucune exposition d’envergure n’a d’ailleurs été consacrée au sujet. Le musée des Beaux-arts de Nantes et le musée Ingres de Montauban, qui possèdent à eux deux l’une des plus belles collections néo-grecques, s’associent pour organiser la première rétrospective d’Henry-Pierre Picou (1824-1895), peintre nantais appartenant à ce courant, au sein de la première grande exposition dédiée à ce mouvement. Vedettes des salons de peinture de la deuxième moitié du XIXe siècle, ces artistes étaient depuis tombés dans le purgatoire de l’histoire de l’art : leur style éclectique et historiciste et leurs toiles peuplées de personnages gracieux étant taxés de pompiérisme. Leur ambition était d’insuffler de la vie dans la représentation de la Grèce antique, via l’érotisme et l’anecdotique, afin de renouveler la peinture d’histoire. L’exposition présente outre les chefs-d’œuvre de Picou, des dessins préparatoires pour des projets disparus, ainsi que de nombreux objets d’arts, témoignant de l’influence du mouvement sur la création de leur temps. L’exposition est ensuite présentée au musée Ingres de Montauban du 21/02/14 au 18/05/14.