09 juin. - 21 oct. 2012

Lodève

Musée de Lodève

Théo van Rysselberghe, l'instant sublimé

A travers une soixantaine d'œuvres, l’exposition rend hommage à Théo Van Rysselberghe. Principal représentant du néo-impressionnisme en Belgique, l’artiste fût en constante recherche de la couleur et de la lumière.

Le parcours chronologique s’organise autour d'un choix d'œuvres datant des années 1882 à 1917, décrivant ainsi les grandes étapes stylistiques du peintre. Théo Van Rysselberghe (1862-1926) suivit des études à l'Académie des beaux-arts de Gand, ainsi qu’à l'Académie de Bruxelles sous la direction de Jean-François Portaels. Il se rendit par la suite en Espagne et au Maroc, et exposa en 1883 les esquisses et tableaux ramenés de ces voyages. A cette époque, il devient également l’un des membres fondateurs du groupe bruxellois d'avant-garde Les Vingt.

En août 1886, Théo Van Rysselberghe découvre à Paris La Grande Jatte de Georges Seurat. Partant d’une volonté de restituer le rendu précis de la lumière, ses œuvres basculent du réalisme à l'impressionnisme, avant de s’en éloigner sous l’influence de la photographie. Par le jeu de cadrages très particuliers et de savantes compositions, l’artiste sublime ses sujets, les traitant comme des instantanés presque photographiques. A partir de 1888, il adopte ainsi la touche divisionniste, utilisant une subtile « alchimie de couleurs ».

En 1894, il participe au Salon de La Libre Esthétique et se lie d’amitié avec Camille Pissarro et Paul Signac. Mais à la fin du XIXe siècle, le pointillisme de ses peintures a déjà fait place à une composition à larges touches allongées, expression d'un style plus personnel. La période des Paysages et Marines, à partir de 1903, semble ainsi animée d'une énergie nouvelle, alors que dès 1905, le nu devient l’un de ses sujets favoris.

Vers 1908, un différend avec Paul Signac jette un froid, ce dernier reprochant à Théo Van Rysselberghe de fortement s’éloigner de Georges Seurat. L’artiste évolue vers des formats importants aux couleurs plus nuancées et nacrées; sa peinture redevient plus lisse. Il avoue vouloir regarder les œuvres des maîtres du passé et observer la nature, la technique passant alors derrière l'émotion ressentie. Avec l’arrivée de la guerre, l’artiste entame ainsi un retour vers un classicisme plus tranché, à l'image de nombreux peintres de sa génération.

Le commissariat de l’exposition a été confié à Ivonne Papin-Drastik, conservateur du patrimoine et directrice du musée de Lodève, et Nicole Tamburini, historienne de l'art.

Informations pratiques
MUSÉE DE LODÈVE

Square Georges Auric
Lodève 34700
Occitanie
France

Contact
+33 (0)4 67 88 86 10
SITE WEB
http://www.museedelodeve.fr

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