27 mar. - 26 aoû. 2012

Paris

IMA

Le corps découvert

travers le thème de la représentation du corps et du nu, l’exposition donne à voir un siècle de peinture arabe, de la naissance de la peinture de chevalet et de la sculpture, à la photographie de studio de l’entre-deux guerres et aux nouveaux médiums des trente dernières années, telles que la photographie plasticienne et la vidéo.

Quelques deux cents œuvres composent le parcours proposé à l’Institut du Monde arabe, sur deux niveaux. Le thème de la représentation du corps, jusqu’à présent inexploré, est ainsi abordé à travers les créations de soixante-dix artistes. Au premier niveau, deux salles sont consacrées à la génération de peintres qui, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, entreprit le Grand Tour en Italie, en France, en Espagne et en Angleterre. Les artistes y réalisaient leur initiation et perfectionnaient leurs techniques. La peinture du nu d’après modèle vivant, constituait alors l’un des fondements de l’enseignement académique.

Ces artistes n’ont pas manqué d’être ébahis par les clichés orientalistes répandus en Europe à l’époque, à travers des représentations subjectives et éloignées de la réalité. Seuls certains d’entre eux, tels que les Libanais Khalil Saleeby, Georges Daoud Corm et Moustafa Farroukh, ou l’Egyptien Georges Hanna Sabbagh, ont d’ailleurs fait de la représentation du corps un motif récurrent. Il y eu également des rencontres déterminantes, comme celle de Georges Hanna Sabbagh avec Maurice Denis. Khalil Saleeby quant à lui, choisit pendant son séjour parisien de prendre des leçons avec Puvis de Chavannes, alors qu’une longue amitié le lia à Renoir. La première école des Beaux-Arts à ouvrir ses portes au Moyen-Orient fût celle du Caire, en 1908. Au second niveau de l’exposition, la question du corps est plutôt abordée à travers une série de thèmes qui lui sont liés, tels que la beauté, la souffrance ou encore le désir. La scène artistique internationale s’étant mondialisée depuis quelques décennies, il est possible d’observer une récurrence du thème du corps dans les créations des nouvelles générations d’artistes arabes.

Ces artistes, qui unissent l’apport de l’histoire universelle de l’art à leur spécificité culturelle, montrent, quand ils le peuvent, ce que les interdits religieux ont toujours voulu refouler depuis la nuit des temps. L’exposition a ainsi également pour ambition de dissiper certaines idées toutes faites relatives au monde arabe, notamment en mettant un terme au soi-disant interdit de la Figure. Le parcours a été mise en place par Hoda Makram-Ebeid et Philippe Cardinal.

Informations pratiques
IMA

1, rue des Fossés Saint-Bernard
Paris 75005
Ile-de-France
France

Contact
+33 (0)1 40 51 38 38
SITE WEB
http://www.imarabe.org

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