L'Epée - Usages, mythes et symboles

L’épée est présente dans toute les sociétés pratiquant la métallurgie, depuis l’âge du cuivre jusqu’à aujourd’hui. A la fois signe de pouvoir, arme de guerre et objet d’apparat, cet objet profane, un des plus représentatifs du Moyen-Age, suscite intérêt et fascination. Elle se compose invariablement de quatre parties : la lame, la garde, la fusée et le pommeau mais est aussi sujette à des décors uniques qui révèlent souvent le contexte social et artistique de l’époque.

L’arme est synonyme de combat et de guerre mais sert aussi pour le sacre des rois ou l’adoubement des chevaliers. Elle est attribut de nombreux saints car symbole de pouvoir spirituel et de justice. Elle est à la fois le symbole d’une fonction et d’une nation, comme la célèbre épée « Joyeuse » de Charlemagne.

Mais l’épée a aussi une part de personnification, portant souvent un nom, comme Excalibur ou Durandal. Elle joue sur le terrain de l’enchantement et de la magie en étant dotée de pouvoirs extraordinaires. Grâce à la littérature et à l’art, certaines d’entres elles sont devenues mythiques et ont traversé les siècles.

« L’épée. Usages, mythes et symboles » propose 120 œuvres réunies autour de ce thème, abordé dans une exposition pour la première fois. L’exposition couvre les périodes du Ve au XVe siècle et, outre des épées, rassemblent des manuscrits, des objets d’orfèvrerie, des ivoires et des peintures. L’exposition a été réalisée sous le commissariat de Michel Huynh, conservateur au musée de Cluny, en partenariat avec la Réunion des musées nationaux.