Des découvertes archéologiques frauduleuses ternissent la réputation du musée archéologique d’Alava

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 26 janvier 2009 - 264 mots

ALAVA (ESPAGNE) [26.01.09] – Le « cas Veleia » agite le secteur de l’archéologie espagnole. Des « trésors » archéologiques exposés au Musée de Alava se sont révélés être des faux.

Des faux au musée de l’Alava ! La responsabilité en revient à la directrice du Musée d’archéologie d’Avala, Amelia Baldeon, qui avait présenté ces œuvres dites « exceptionnelles » sans chercher à comprendre leur origine, rapporte El Pais.

En 2005 et 2006, l’archéologue Eliseo Gil, directeur de l’entreprise Lurmen, prétend avoir découvert dans le site de Veleia des vestiges chrétiens et de nombreuses pièces de céramiques portant des inscriptions anciennes, telles que des hiéroglyphes égyptiens et des phrases en latin. Les pièces mises à jour sont exposées au musée archéologique d’Avala en 2006 par Amelia Baldeon, qui ne doute pas de leur authenticité, malgré l’absence totale de documentation sur le contexte de leur découverte.

Après la démission des 3 archéologues responsables du projet en 2007, la nouvelle député de la culture, Lorena Lopez de Lacalle charge une commission d’étudier ces pièces à la « qualité indubitable » qui révèle la « fraude » en novembre 2008. Les signes graphiques sont inconnus, les hiéroglyphes indéchiffrables et les phrases latines remplies de fautes de syntaxe.

Soupçonnée d’avoir fermé les yeux sur cette affaire pour des raisons de prestige, Mme Baldeon vient d’être démise de ses fonctions par la député à la culture de la région, qui a dénoncé l’affaire au Ministère public.

Ancienne archéologue, Amelia Baldeon a dirigé le musée d’Alava durant 30 ans et devait être nommée prochainement à la tête d’un nouveau musée.

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