École d'art

Histoire de l’art : étude et analyse des œuvres

Par Mathieu Oui · L'ŒIL

Le 20 décembre 2023 - 456 mots

Les étudiants apprennent avant tout à regarder et acquièrent pour cela des connaissances transdisciplinaires. Pour en faire un métier, ils doivent ensuite se spécialiser.

Séance de TDO (travaux dirigés devant les œuvres) au château de Versailles pour les élèves de l'École du Louvre. © Stéphane Richard / École du Louvre
Séance de TDO (travaux dirigés devant les œuvres) au château de Versailles pour les élèves de l'École du Louvre.
© Stéphane Richard / École du Louvre

À l’université, la filière histoire de l’art et archéologie, a accueilli 12 000 inscrits en 2021. Contrairement aux arts plastiques, ces études ne comprennent ni pratiques en atelier ni cours de dessin. À Paris 1, les cours de licence abordent l’art à travers les quatre grandes périodes historiques (antique, médiévale, moderne et contemporaine) et les objets ou mediums spécifiques – peinture, sculpture, arts décoratifs, photographie, cinéma... « Les étudiants apprennent à regarder et analyser les œuvres, et découvrent l’histoire de la discipline à travers les textes critiques », résume Eléonore Challine, maîtresse de conférences à l’université de Paris 1.

Le profil adapté : appétit intellectuel et autonomie

Ce cursus nécessite une grande ouverture d’esprit, car l’approche du programme est résolument transdisciplinaire, avec des incursions en philosophie, histoire, anthropologie, sociologie… « Dans ma spécialité, l’histoire de la photographie, j’aborde par exemple comment le medium s’est adapté et démocratisé dans les différentes régions du monde, poursuit Eléonore Challine. Les cours sont souvent associés aux thématiques de la recherche, avec notamment toutes les questions très actuelles autour de la restitution des œuvres d’art. » `D’autres qualités sont également attendues , comme une bonne expression orale et écrite, la capacité à développer un regard critique, l’autonomie dans le travail. « Si on aime découvrir des musées, lire et passer du temps en bibliothèque, on est au bon endroit ! » souligne la maîtresse de conférences.

Ce qu’on y fait : formation généraliste puis spécialisation

Au fur et à mesure des trois ans de licence, on se spécialise. Puis à partir de la quatrième année, le choix d’un master oriente le projet de l’étudiant soit vers un domaine professionnel, soit vers la recherche. À l’université Panthéon-Sorbonne, les domaines proposés sont l’archéologie, la conservation-restauration des biens culturels, l’histoire de l’art (avec des spécialisations en histoire de l’architecture, du cinéma, marché de l’art) et enfin un master Patrimoine et musées. Très reconnue sur le marché, l’École du Louvre, à Paris, rattachée au ministère de la Culture, propose un cursus composé de trois cycles diplômants, ainsi que des classes préparatoires aux concours de conservateur du patrimoine et de restaurateur du patrimoine délivrés par l’Institut national du patrimoine (INP). Ces études très spécialisées nécessitent aussi une certaine appétence pour les sciences : les nouvelles technologies, imageries digitales et impression 3D, sont de plus en plus utilisées dans les domaines de la restauration et de la conservation.

Quels débouchés ?

Du journaliste culturel au guide conférencier, du médiateur de musée à l’enseignant-chercheur, du galeriste au commissaire-priseur, les professions possibles sont nombreuses, mais nécessitent de se spécialiser à partir du master, et d’enchaîner les stages et premières expériences professionnelles.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°771 du 1 janvier 2024, avec le titre suivant : Histoire de l’art : étude et analyse des œuvres

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