Ce travail commencé en 2016 et poursuivi depuis 2018 par l’historien de l’art Stefano Sereno doit beaucoup aux recherches et à l’engagement de Martine Poulain. Cette spécialiste de l’histoire des bibliothèques au XXe siècle, ancienne directrice de la bibliothèque de l’INHA, a traqué les livres partout en France.
Ce travail a aussi été mené en collaboration avec la Mission de recherche et de restitution des biens spoliés, que dirige David Zivie au sein du ministère de la Culture, afin d’harmoniser le signalement des ouvrages soustraits dans les différents catalogues. Si les recherches peuvent être considérées comme achevées, le directeur de l’INHA a toutefois souligné « que toute personne découvrant un ouvrage susceptible d’avoir été spolié était invitée à le signaler ».
Reste l’épineuse question d’éventuelles restitutions. En effet, si certains des ouvrages accaparés par les nazis ont bien été désignés comme des « récupérations », à l’instar des Musées nationaux récupération (MNR) dans les musées nationaux, d’autres ont été achetés ou donnés et sont de ce fait inaliénables. Une subtilité juridique qui n’inquiète pas Éric de Chassey, pour lequel « il est très important de pouvoir faire droit aux demandes qui seront reçues ». Dans cette entreprise de mémoire des spoliations, l’INHA poursuit par ailleurs un programme international de recherche sur les acteurs du marché de l’art en France sous l’Occupation. Il devrait aboutir à la mise en ligne d’une base de données.
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Spoliations nazies : l’opération transparence de l’INHA
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S'abonner à partir de 8,50 € / moisCet article a été publié dans Le Journal des Arts n°556 du 27 novembre 2020, avec le titre suivant : Spoliations nazies : l’opération transparence de l’INHA