Le pinceau et le marteau

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 12 septembre 2003 - 222 mots

Parallèlement à l’exposition de la Fondation Maeght, le Musée Tinguely de Bâle (jusqu’au 28 septembre, tél. 41 61 681 93 20) propose une importante exposition consacrée à l’une des figures de l’avant-garde russe, Jean Pougny (de son nom russe “Ivan Puni”). Si la première salle est réservée à ses dernières années – un ensemble guère passionnant réalisé à Paris dans les années 1940-1950 –, la suite de l’exposition met en lumière les recherches du peintre au début du siècle. Après une série exceptionnelle de reliefs (Nature morte : relief avec marteau, 1915-1921, ci-contre), une salle réunit pour la première fois des peintures des années 1910 redécouvertes au cours de la dernière décennie par Herman Berninger, collectionneur et spécialiste du peintre. Plus loin est proposée la reconstitution de l’exposition d’Ivan Puni à la galerie Der Sturm de Berlin, en 1921. L’accrochage y avait été réalisé sur des cimaises peintes mêlant aplats de couleur et formes géométriques. L’exposition est complétée par la présentation de photographies du premier anniversaire de la révolution d’Octobre issues de la collection Ruth et Peter Herzog. Dans ces images, les décors mis en place renvoient directement aux artistes de l’avant-garde russe. Ainsi les palissades peintes qui apparaissent dans une photographie de 1918 signée Shdanovski évoquent-elles largement les figures de Malévitch. Une audace qui ne restera finalement qu’une parenthèse dans l’histoire.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°176 du 12 septembre 2003, avec le titre suivant : Le pinceau et le marteau

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