Médias. La situation inhabituelle que nous vivons entraîne une demande plus importante que d’habitude en informations.
Comment vont les miens ? Comment se prémunir contre le Covid-19 ? Quelle est la situation dans le monde, dans mon secteur d’activité, dans mon entreprise ? De quelles aides puis-je bénéficier ?
La menace inédite contre notre intégrité physique et contre nos conditions essentielles de vie rend encore plus nécessaire la diffusion d’informations sérieuses. Que certains illuminés ou naïfs (ils sont très nombreux) consultent des sites ou participent à des conversations sur les réseaux sociaux affirmant que la terre est plate, ce n’est pas trop grave pour leur santé, du moins physique. Mais lorsqu’ils achètent sur Internet des « produits miracle » censés les protéger du coronavirus, ils se mettent en danger ainsi que leurs proches.
Fort heureusement, la très grande majorité des gens exercent leur sens critique lorsqu’ils recherchent une information importante, surtout à l’heure du confinement qui exacerbe l’envie de se connecter au monde extérieur. L’information de qualité pourrait donc bien être un des grands gagnants du monde « d’après ».
Mais où trouver une information de qualité ? Principalement sur les sites des journaux qui ont pignon sur rue, c’est-à-dire les journaux « papier » dotés d’une histoire et que l’on peut acheter dans un kiosque. Dans un univers numérique immense et sans cesse en expansion, les lecteurs tournent leur boussole vers des « marques » familières et connues. C’est ce qui explique la très forte fréquentation des sites des grands quotidiens et hebdomadaires généralistes, mais aussi de certains journaux spécialisés comme celui du Journal des Arts qui enregistre des records d’audience et gagne de nouveaux abonnés.
Cet afflux de nouveaux lecteurs est une chance mais aussi une exigence. Il est possible que ces lecteurs conservent leur désir, consolidé pendant la crise, d’une information de qualité, obligeant en retour les éditeurs à plus de densité dans les informations publiées, plus de rigueur dans les faits rapportés, plus de hiérarchie dans les sujets. Il est possible aussi que, lassés de consulter les écrans, les internautes retrouvent le plaisir de toucher du papier et de se laisser tenter par un sujet qu’il n’aurait pas forcément lu sur la Toile. Ce numéro du JdA, avec sa pagination réduite, n’est pas le meilleur des exemples en la matière, et nous nous en excusons auprès de nos lecteurs, mais il témoigne de notre volonté de vous informer malgré tous les obstacles du moment.
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Éloge de la presse
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°543 du 10 avril 2020, avec le titre suivant : Éloge de la presse