La photographie tous azimuts

L'ŒIL

Le 1 octobre 2003 - 338 mots

Printemps de septembre à Toulouse, Paris Photo au Carrousel du Louvre en novembre, 50 JPG
(50 jours pour la photographie) durant tout l’automne à Genève, Mois de la photo à Montréal, 5e Rencontres de la photographie africaine à Bamako, festival de photographie contemporaine à Pingyao en Chine, exposition fin novembre, à Paris, d’une sélection de portraits issus du fonds de la Bibliothèque nationale de France – sans parler du prix CCF pour la photographie (lauréats 2003 : Laurence Leblanc et Mathieu Bernard-Reymond) et des multiples expositions dans les galeries, musées internationaux... la photographie est partout cet automne, multiple, diverse, transversale, elle infuse notre quotidien quitte à s’en faire parfois l’écran.
Rien là de très nouveau. Dès l’origine la photographie s’est intéressée à tous les « genres », aussi bien ceux, reconnus, de la peinture (le portrait, le paysage, la nature morte, la scène de genre…), qu’à d’autres, plus explicitement liés aux avancées scientifiques ou technologiques d’un siècle avide de progrès et de classification. Elle s’est faite aussi, immédiatement, témoignage sur les événements politiques et sociaux du temps. La photographie, ce « symptôme caractéristique du xixe siècle », qui permettait la reproductibilité à l’infini des images, s’est voulue simultanément support de mémoire, source d’information et création autonome.
Cette « labilité » de la photographie n’a fait que croître au fil du XXe siècle, jusqu’à rendre ce médium omniprésent, jusqu’à transformer le monde en réalité virtuelle. Comment ces écrans fonctionnent-ils ? Et quoi de neuf dans la photographie contemporaine ? La nouveauté se situe, encore et toujours, dans le traitement de la figure humaine. Le dossier proposé dans ce numéro (pp. 74-95) apporte quelques pistes pour mieux cerner les enjeux de la représentation du corps aujourd’hui selon trois modes majeurs de représentation : celui de l’enchantement du visible (la photographie de mode selon Paul Ardenne), celui du témoignage, manipulateur ou distancié (la photographie d’actualité, un entretien avec Vincent Lavoie), celui enfin du « recyclage du réel » à l’ère du « pictorialisme monumental » tel que le présente Emmanuel Hermange.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°551 du 1 octobre 2003, avec le titre suivant : La photographie tous azimuts

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