Le geste « incorporel »

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 13 septembre 2010 - 191 mots

En quoi les gestes – mouvements corporels, mimiques postures –
ont-ils constitué un enjeu esthétique dans l’Italie de la Renaissance ?

Comment des œuvres visuelles interviennent-elles dans l’invention d’une stylistique des comportements ? Autant de questions auxquelles tente de répondre le jeune historien et théoricien de l’art Bertrand Prévost dans un ouvrage préfacé par Georges Didi-Huberman. Sujet de la thèse qu’il a soutenue en 2004, son texte analyse d’abord deux grands courants qui se sont opposés : la gestuelle astreinte à l’ordre de la représentation, fondée sur la mesure, et la grazia qui résulte d’une puissance extérieure. Dans un deuxième temps, il est question des singularités de cette histoire culturelle des gestes, à travers les grands thèmes des arts visuels florentins du second Quattrocento : le combat, l’amour, le triomphe, la poursuite érotique, la parade… Les deux derniers chapitres monographiques (l’un sur Antonio et Piero Pollaiolo, l’autre sur Sandro Botticelli) amènent à considérer les gestes pour eux-mêmes, en dépit de toute forme corporelle ou organique.

Bertrand Prévost, La peinture en actes – Gestes et manières dans l’Italie de la Renaissance, éditions Actes Sud, Arles, 2007, 224 p., 49 euros, ISBN 978-27427-7206-3.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°277 du 14 mars 2008, avec le titre suivant : Le geste « incorporel »

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