Italie - Ventes aux enchères

Une toile du Caravage bientôt mise en vente en Italie

Par Olivier Tosseri, correspondant en Italie · lejournaldesarts.fr

Le 7 mars 2022 - 352 mots

ITALIE

La banque de Vicence doit se séparer du tableau dont l’attribution à Michelangelo Merisi fait cependant débat.

Le Caravage (attribué à), Le Couronnement d’épines, c. 1604, huile sur toile, 125 x 178 cm, collection Banca di Vicenza, Palais des Alberti, Prato, Italie. © Web gallery of art, public domain
Le Caravage (attribué à), Le Couronnement d’épines, c. 1604, huile sur toile, 178 x 125 cm, collection Banca di Vicenza, Palais des Alberti, Prato, Italie.

Le Caravage fait le succès des expositions qui lui sont consacrées mais pas toujours celui des salles des ventes. L’an dernier le ministère de la culture espagnol a ainsi fait retirer un Ecce Homo d’une vente aux enchères à Madrid après que le musée du Prado a évoqué la possibilité qu’il soit de la main du maestro. En janvier dernier la somptueuse villa romaine Aurora des princes Ludovisi Boncompagni, n'a pas trouvé acquéreur pour près d'un demi-milliard d'euros malgré la seule peinture murale du Caravage qui orne un de ses plafonds. 

Nouvelle occasion pour les collectionneurs désireux de posséder une œuvre de Michelangelo Merisi. Le 21 janvier dernier les commissaires en charge de la liquidation de la Banca di Vicenza ont annoncé la mise en vente prochaine de sa collection d’art. Des toiles de maîtres embellissaient les sièges prestigieux de l’établissement bancaire parmi lesquels Giovanni Bellini, Tiepolo ou encore Filippo Lippi. 

Une en particulier attire l’attention. Il s’agit d’un Couronnement d’épines qui aurait été peint vers 1604 par Le Caravage et qui a été acheté par l’établissement bancaire de la ville de Vicence en 2010 malgré les doutes qui pèsent sur son attribution. 

Pour payer ses créanciers après sa mise en faillite en 2017, Banca di Vicenza a confié la plupart des œuvres de sa collection d’Art à la maison de ventes florentine Pandolfini. Une estimation ne peut en revanche pas être établie pour la toile du Caravage au regard de la rareté d’une telle vente et sa valeur sera donc fixée par le marché. 

Une annonce a été publiée dans Il Giornale dell’Arte et dans d’autres magazines spécialisés en Angleterre et en France pour solliciter toute manifestation d’intérêt. Alessandro Zuccari est l’historien de l’art qui a procédé à l’estimation de la villa Aurora pour le tribunal de Rome. Il fait partie des spécialistes qui doutent de l’authenticité du Caravage détenu par la Banca di Vicenza mais rappelle que le prix fixé par l’assurance lors d’un prêt d’une telle œuvre est d’environ 200 millions d’euros. 

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