Antiquaire - Patrimoine

La tenture de l'Apocalypse d'Angers

Une galerie parisienne fait don de fragments de la plus grande tapisserie médiévale au monde

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 28 avril 2021 - 281 mots

NANTES

Une galerie d'art française a fait don à l'Etat d'une trentaine de fragments de la tenture de l'Apocalypse d'Angers, plus grande tapisserie médiévale au monde, retrouvés dans ses réserves, a indiqué mardi la Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire (Drac).

Tenture de l'Apocalypse au château d'Angers. © Kimon Berlin, 2006, CC BY-SA 3.0
Tenture de l'Apocalypse au château d'Angers.
Photo Kimon Berlin, 2006

« Malgré leur caractère lacunaire, ces fragments sont d'une grande valeur patrimoniale », a souligné la Drac dans un communiqué expliquant avoir mené des analyses pour confirmer l'attribution des pièces à la tenture.

La galerie parisienne Charles Ratton & Guy Ladrière, avait contacté le ministère français de la Culture au printemps 2020, « après avoir retrouvé avec surprise dans ses réserves des fragments qu'elle attribuait à la tenture de l'Apocalypse d'Angers », détaille le communiqué.

Commandée en 1373 par le duc Louis Ier d'Anjou (1339-1384), 2e fils du roi de France Jean le Bon, et propriété de l'Etat français depuis 1905, cette série de tapisseries illustre sur 104 mètres l'Apocalypse selon saint Jean et est exposée au château d'Angers (Ouest).

Les fragments retrouvés appartiennent au « Grand personnage de la IVe pièce de la tenture » et « composent une frise décorative de fleurons », détaille la Drac, indiquant que les motifs sont « très lisibles et les couleurs des fils de tissage encore bien conservées ».

Selon les informations transmises par la galerie, les fragments avaient été acquis par Charles Ratton en 1924 et « depuis cette date », ils avaient été placés dans la réserve de la galerie, sans faire « l'objet d'aucun mouvement avant leur redécouverte en 2020 ».

Des études détermineront si une restauration est nécessaire, puis ces fragments seront « mis en valeur au château d'Angers », a annoncé la Drac, qui est responsable scientifique de l'œuvre.

Cet article a été publié par l'AFP le 27 avril 2021.

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