Foire & Salon

ARTS ANCIENS EXTRA-EUROPÉENS

Paris Tribal, des expositions à foison

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 25 avril 2024 - 549 mots

PARIS

Les marchands ont concocté nombre de présentations à thème pour ce rendez-vous printanier.

Masque Agbanabo, Igala, Nigéria, bois et pigments, h.28 cm, à découvrir dans l'exposition Beauté convulsive à la Galerie Monbrison. © Hughes Dubois
Masque Agbanabo, Igala, Nigéria, bois et pigments, h.28 cm, à découvrir dans l'exposition « Beauté convulsive » à la Galerie Monbrison.
© Hughes Dubois

Paris. Lancé par les galeries de Saint-Germain-des-Prés spécialisées en arts premiers, Paris Tribal revient pour une 11e édition en avril. Cinq mois avant le Parcours des mondes, la grand-messe dans le domaine qui se déploie dans ce même quartier germanopratin, Paris Tribal, plus international, séduit les collectionneurs. « Nous ne cherchons pas à nous comparer, nous prenons place à un moment différent du calendrier et sommes dans une optique autre. L’immense majorité des participants est commune aux deux salons, cela montre bien qu’il y a un sens à donner rendez-vous à nos collectionneurs à plusieurs moments de l’année », explique Julien Flak, le président de la manifestation, qui précise que « Paris au printemps est un double facteur d’attractivité ».

La manifestation rassemble 41 galeries, surtout parisiennes (27), mais aussi de province (7) et étrangères (7), couvrant l’ensemble des spécialités extra-européennes : Afrique, Océanie, Amériques, Asie, Sibérie ou encore Himalaya. Quatre nouveaux marchands font leur entrée cette année : Dimondstein Tribal Arts, venue de Los Angeles, qui montre notamment une figure masculine Sikasingo-Bembe (est)/Buyu, RDC, ayant appartenu aux collectionneurs Marc et Ruth Franklin ; la galerie belge ArtAsia (Robrecht Lambin et Diane De Clerck), qui dévoile un impressionnant panneau polychrome provenant d’une chambre de méditation de monastère lamaïque tibétain, milieu du XIXe siècle ; la Galerie Furstenberg (Paris), spécialisée en arts précolombiens, ou encore Le Toit du monde, pour les arts de l’Himalaya (Paris). Bernard Dulon (Paris) fait son retour avec une Tête d’ancêtre Fang, Guinée équatoriale issue de l’ancienne collection Joseph Mueller (collection à l’origine de la création du Musée Barbier-Mueller à Genève) ; son prix est de 250 000 euros.

Une promesse de pièces « inattendues »

Cette année sera marquée par une riche programmation d’expositions thématiques puisque « plus du tiers des participants en proposent une », annonce le président. Parmi celles-ci : « Ako Dantsu Rugs. L’art de recevoir à la japonaise », qui met en lumière de rares et précieux tapis japonais à la Galerie Kiyama ; « Les objets du Grand Nord », présentés par Franck Marcelin, venu du sud de la France et installé pour l’occasion rue de Seine ; ou encore « Masques d’Océanie » [voir ill.] à la galerie Voyageurs & Curieux. « Les Visages de l’Himalaya », organisée conjointement par Frédéric Rond (Indian Heritage, Paris) et Alain Bovis, sont à découvrir à la Galerie du Crous, avec une sélection de cinquante masques himalayens incluant des pièces importantes (prix compris entre 4 000 et 70 000 €). Pour l’occasion, les deux marchands publient un catalogue papier avec une préface signée de l’ancien directeur du Quai Branly Stéphane Martin. Ils partagent l’espace avec Cédric Le Dauphin et son exposition « Dieux et héros, poignées de Kriss de l’archipel malais », qui rassemble 250 poignées.

Petite nouveauté, chacun des participants a sélectionné une œuvre inattendue mise en avant pour son origine géographique, sa typologie, son matériau, son iconographie, sa provenance ou encore son lien avec d’autres spécialités telles que l’art moderne, le design ou l’art contemporain. Anthony Meyer (Meyer Oceanic) dévoile ainsi sa collection de 99 miniatures en bronze des peuples d’Afriques, du XVIIe au XIXe siècle, moulées à la cire perdue (prix de 250 euros à plusieurs milliers d’euros), à côté de « Richesse et parures », présentation d’œuvres provenant des îles d’Océanie et des cultures anciennes d’Arctique.

Paris Tribal,
du 23 au28 avril, quartier Saint-Germain-des-Prés/Beaux-Arts, 75006 Paris, www.paristribal.com

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°631 du 12 avril 2024, avec le titre suivant : Paris Tribal, des expositions à foison

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