Foire & Salon

La nouvelle version du Salon du livre rare et de l’objet d’art se consolide

Par Marie Potard · lejournaldesarts.fr

Le 17 avril 2018 - 390 mots

PARIS

La manifestation qui réunit maintenant des libraires et des experts en objets d’art semble avoir trouvé son public et sa formule.

Stand de la librairie Jean-Yves Lacroix pendant le Salon du livre rare et de l’objet d’art 2018
Stand de la librairie Jean-Yves Lacroix pendant le Salon du livre rare et de l’objet d’art 2018
Photo Ludosane

Depuis deux ans, libraires et experts en objets d’art se réunissent au Grand Palais, le temps pour les uns de présenter leurs plus beaux livres tandis que les autres ont à cœur de mettre en avant leur métier d’expertise. L’événement a rassemblé 20 200 visiteurs du 12 au 15 avril (en progression de 20 %). « Il y a une bonne synergie entre les deux disciplines. J’ai vu certains de mes clients arpenter les allées dévolues aux objets et inversement », a souligné Henri Vignes, président du Syndicat national de la librairie ancienne et moderne (SLAM) co-organisateur du salon.

Du côté des 150 libraires, « j’ai observé un intérêt très soutenu de la part de la clientèle mais aussi la présence de nouveaux collectionneurs, davantage que l’an passé », a indiqué Henri Vignes qui a vendu entre 150 et 200 livres issus de la bibliothèque de Pierre Clarac avec des prix entre 300 et 10 000 euros. Même succès pour Laurent Coulet (Paris) qui a cédé une des pièces phare de cette édition, un questionnaire inédit rempli par Marcel Proust en 1887 à 15 ans (autour de 250 000 €). Frédéric Castaing a fait effet avec une vitrine consacrée aux « femmes combattantes », l’occasion de rendre hommage « à toutes ces mères courage ». Le spécialiste a notamment cédé des autographes de Rose Parks ou encore Rosa Luxembourg.

La cinquantaine d’experts présents étaient également satisfaits. « De nombreux contacts ont été pris en vue d’expertise, ce qui était notre but. Nous sommes un salon d’experts et en aucun cas un énième salon d’antiquaires », a précisé Geneviève Baume, présidente de la CNES, la chambre nationale des experts, co-organisatrice. Parmi les nouveaux venus, certains n’avaient pas participé à un salon depuis une décennie, comme les deux experts en mobilier ancien, Philippe Vichot et François Hayem : « je me suis décidé parce que c’était organisé par la CNES, un gage de qualité !». Même argument pour Alexandre Piatti qui a vendu dès les premières heures un siège d’apparat italien, fin XVIe tandis que Robert Vallois a cédé un bronze de Csaky (autour de 40 000 €) et qu’Antoine Boccador a vendu un buste de Sainte Cécile, du XVIIe siècle. 

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