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BEAUX-ARTS

Fine Arts grandit à l’ombre de la Biennale

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 5 septembre 2018 - 486 mots

PARIS

Fine Arts Paris accueillera en novembre prochain 16 enseignes, dont certaines qui exposent aussi à la Biennale, mais aussi des marchands qui ne souhaitent plus y participer.

Paris. Fin 2015, le salon Paris Tableau qui se tenait au Palais Brongniart, place de la Bourse depuis 2011 annonçait qu’il rejoignait la Biennale des antiquaires pour sa 28e édition, en septembre 2016. L’événement n’avait alors jamais compté autant d’exposants spécialisés en peinture ancienne, soit une trentaine. Mais une partie des marchands, déçus, n’avaient pas renouvelé l’expérience en 2017, la section n’en accueillant alors que treize.

En novembre 2017, la Société du salon du dessin lançait la première édition de Fine Arts Paris, aux mêmes dates et lieu que l’ancien salon Paris Tableau. Dévolu exclusivement aux beaux-arts (peinture, sculpture et dessin), ce nouveau rendez-vous dans le calendrier surchargé des foires avait eu pour conséquence de rallier quelques-uns des marchands de tableaux anciens qui « boudaient » la Biennale, comme les galeries Jean-François Heim, De Jonckheere ou encore Terrades.

Depuis, victime de son succès, Fine Arts Paris a été contraint d’abandonner le Palais Brongniart, trop exigu, pour rejoindre le Carrousel de Louvre afin d’y organiser sa deuxième édition. Prévue du 7 au 11 novembre prochain, celle-ci accueillera quarante exposants, soit sept de plus que place de la Bourse. Sur ces quarante et un exposants, huit sont également présents à la Biennale 2018 (20 %), comme les galeries Berès, Art Cuellar-Nathan, Perrin, Steinitz, Rosenberg ou Univers du bronze, alors même que les deux événements ne sont espacés que de deux mois. « Ceci n’est pas gênant. C’est le même espacement entre la Brafa de Bruxelles en janvier et Tefaf de Maastricht en mars. Aujourd’hui, les salons sont tellement proches qu’il faut bien que nous nous adaptions », commente Florence Chibret-Plaussu (Galerie de la Présidence), avant de poursuivre : « et puis les deux événements parisiens ne jouent pas sur le même registre. Fine Arts est plus confidentiel et s’adresse davantage aux collectionneurs spécialisés ».

En revanche, si certains exposants sont aussi présents à la Biennale, ils sont beaucoup plus (quinze) à l’avoir été et ne plus l’être. Parmi eux, dix ne participent plus à la Biennale depuis au moins 2016, voire 2014 (les galeries Didier Aaron, Baulme, Canesso, Eeckhout, Malaquais, Talabardon, de Bayser, Nobile, Terrades), tandis que cinq étaient encore là en 2017, mais n’y sont pas retournés cette année, lui préférant Fine Arts. Il en va ainsi des galeries françaises Coatalem, Descours, Leegenhoek, Mendes et Bailly Gallery (Genève). « Les dates trop précoces de la Biennale ne nous conviennent pas. Nous nous concentrerons sur Fine Arts Paris », nous explique Mehdi Korchane (galerie Descours, à Lyon).

Quant aux seize nouvelles enseignes – en plus des cinq qui viennent d’être citées – figurent les galeries Callisto Fine Arts (Londres), Charvet (Paris), Lancz (Bruxelles), Van der Meij (Amsterdam) ou encore Tarantino (Paris). N’ont par contre pas souhaité renouveler l’expérience, les galeries Aktis (Londres), Éric Gillis (Bruxelles) ou encore Jean-François Heim (Bâle).

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°506 du 7 septembre 2018, avec le titre suivant : Fine Arts grandit à l’ombre de la Biennale

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