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Collectionneurs sud-américains : le top 100

Les Brésiliens, Mexicains, Péruviens et Vénézuéliens comptent parmi les plus importants

Par Stéphane Renault · Le Journal des Arts

Le 28 février 2017 - 319 mots

MADRID - À l’occasion d’ARCOmadrid, la plus importante foire d’art espagnole (lire notre compte rendu p. 21), un rapport intitulé « 100 Activos Coleccionistas de Arte Latinoamericano », réalisé en coopération avec Arteinformado, le site espagnol spécialisé dans le marché de l’art, dresse la liste des 100 plus importants collectionneurs latino-américains.

Il en ressort que les plus actifs sont Brésiliens, Mexicains, Péruviens et Vénézuéliens. Neuf d’entre eux ont ouvert un musée privé. C’est le cas d’Aldo Rubino et Eduardo Costantini à Buenos Aires, Eugenio Lopez Alonso avec le Museo Jumex à Mexico et du magnat du minerai de fer Bernardo Paz, fondateur du Centre d’art contemporain Inhotim au Brésil, dans l’État du Minas Gerais – un musée et jardin botanique dans un vaste parc de 1 000 hectares. Près de cinquante de ces collectionneurs sont membres des comités de direction et de sélection de musées tels que la Tate, le MoMA, le Guggenheim et le Reina Sofia. Défenseurs de scènes artistiques locales, ils sont également très impliqués dans le monde de l’art à l’international. Dix collectionneurs possèdent plus de 1 000 pièces.

Parmi les Mexicains, Andrés Blaisten compte une collection de plus de 8 000 œuvres ; Eugenio López Alonso, 2 350 œuvres ; Aurelio López Rocha, 1 200 œuvres. Les Chiliens Hugo Yaconi et Manuel Santa Cruz sont quant à eux les heureux possesseurs de 1 500 œuvres. S’ils appartiennent en majorité à la gent masculine, le classement recense trente-et-une femmes, en tête desquelles les Vénézuéliennes Patricia Phelps de Cisneros et Tanya Capriles Brillembourg. Issus pour certains de grandes familles d’industriels, ces collectionneurs sont aussi, pour les plus jeunes, de nouvelles fortunes happées récemment par l’art contemporain. À l’instar de leurs alter ego sur d’autres continents, ils mènent le plus souvent un train de vie mondialisé entre leur pays d’origine et l’étranger, un pied à Mexico, Caracas, Buenos Aires ou São Paulo, l’autre à New York ou Londres.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°474 du 3 mars 2017, avec le titre suivant : Collectionneurs sud-américains : le top 100

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