Situé dans l’Essonne, le magnifique écrin XVIIe siècle du château de Chamarande propose une manifestation collective réunissant huit plasticiens (Katia Bourdarel, Odonchimeg Davaadorj, Edi Dubien, Charles Fréger, Delphine Gigoux-Martin, Benoit Huot, Julien Salaud et Nicolas Tubéry) et un collectif (la « S » Grand Atelier, composé de Pascal Cornélis, Laura Delvaux, Barbara Massart, Michiel De Jaeger, Joseph Lambert et Anaïd Ferté) autour d’un dialogue entre l’homme et l’animal, la culture et la nature.
L’exposition offre ainsi une réflexion poussée sur le devenir animal afin d’orchestrer un chassé-croisé, à coups de multiples transformations et métamorphoses, entre l’animalité de l’homme et l’humanité de l’animal. « Devenir un autre animal, précise Gilles Rion, responsable des expositions et du Fonds départemental d’art contemporain (FDAC) de l’Essonne, c’est aussi et avant tout accepter que nous puissions désirer devenir autre, être autre. » Au vu des propositions diverses réunies ici – on retiendra particulièrement les portraits dessinés d’Edi Dubien, où les animaux deviennent des êtres consolateurs, et les dessins poétiques d’Odonchimeg Davaadorj, tissant avec des fils rouges ou verts des liens indéfectibles entre personnages et animaux animaux –, nul doute que cette altérité bienvenue fait du bien. À la fois sensible et festive, cette exposition croise art, éthologie, anthropologie et philosophie, et célèbre la « contre-culture animale » sans jamais tomber pour autant dans un antispécisme haineux du genre humain.
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Se reconnecter à l’animal
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Se reconnecter à l’animal