Les traits d’Érasme

Par Sophie Flouquet · L'ŒIL

Le 21 novembre 2008 - 247 mots

À l’occasion des 500 ans de l’Éloge de la folie, texte majeur de l’humanisme de la Renaissance, le musée Boijmans Van Beuningen consacre une grande exposition à la figure d’Érasme (1466-1536).

Natif de Rotterdam et chef de la « République des lettres », cet inlassable épistolier, qui a voyagé dans toutes les grandes villes d’Europe, a été en contact avec les intellectuels de son temps, notamment Thomas More, son protecteur. Moine puis prêtre dispensé de vœux, Desiderius Erasmus Roterodamus fut aussi une plume très critique à l’égard de l’Église catholique, préparant ainsi les esprits à la Réforme, sans jamais avoir pourtant adhéré au protestantisme.
Les artistes de la Renaissance n’ont pas été indifférents à ses idées, comme en témoignent les nombreux portraits dont le plus célèbre d’entre eux, exécuté par Hans Holbein le Jeune (vers 1523) et figurant Érasme à son pupitre de travail – il en existe trois versions –, a fait l’objet d’un prêt exceptionnel du musée du Louvre.
Les traits de l’humaniste ont également été fixés par Quentin Metsys ou Albrecht Dürer, auteur d’un portrait gravé sans concession qui déplut fortement à Érasme. Outre ces images qui déterminent pour longtemps l’image type du lettré humaniste, l’exposition illustre l’influence d’Érasme sur la société de l’époque et son rôle en tant que promoteur de la paix, dans une période troublée par les conflits religieux et les luttes d’influence politiques.

Voir

« Images d’Érasme », musée Boijmans Van Beuningen
Museumpark 18-20, Rotterdam (Pays-Bas)
www.boijmans.rotterdam.nl/nl/
jusqu’au 8 février 2009.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°608 du 1 décembre 2008, avec le titre suivant : Les traits d’Érasme

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