Précédemment présentée dans le cadre du tout nouveau Kunst-museum de Wolfsburg (voir JdA n° 5), l’actuelle exposition Fernand Léger n’a rien d’une commémoration. Consacrée aux années 1911-1924, elle entend mieux cerner l’apport essentiel du peintre à la modernité dont il fut l’un des héros les plus indépendants.
BÂLE - Il s’agit, pour Katherina Schmidt, conservateur aux musées de Bâle, de mettre en regard cette intransigeance artistique avec l’ambiance fin-de-siècle qui est aujourd’hui la nôtre. De sa confrontation aux maîtres impressionnistes, Léger a, en marge du cubisme, "jeté les bases d’un réalisme de conception, en s’appuyant sur de violents contrastes de surfaces et de volumes, de couleurs et de lignes".
Dans sa version bâloise, l’exposition est substantiellement étoffée. Grâce au don important fait dans les années cinquante par le Docteur Raoul La Roche, le musée de Bâle possède en effet de nombreuses œuvres cubistes, et en particulier de Léger. En dépit de leur extrême fragilité, certains tableaux ont pu faire le voyage de Bâle. La réunion d’œuvres capitales, comme les différentes versions des Escaliers, conservées à Zurich, Stockholm, Madrid et Bâle, et les prêts exceptionnels de La Ville par le musée de Philadelphie, celui de La Noce par le MNAM, ou encore Les Fumeurs et Modèle nu dans l’atelier, donnent tout son relief à cette exposition où l’on découvre plus de cent numéros.
Kunstmuseum, jusqu’au 27 novembre. La version française du catalogue, avec des textes de Dorothy Kosinski, Gottfried Boehm, Christopher Green et Éric Michaud, entre autres, est publiée par les Éditions Flammarion (256 p., 230 ill., 340 F)
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Fernand Léger en rythme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°7 du 1 octobre 1994, avec le titre suivant : Fernand Léger en rythme