« Rock & baroque » est une exposition itinérante produite par Wallonie-Bruxelles International (WBI), organisme de promotion à l’étranger des talents belges francophones.
Le commissaire de la manifestation, Claude Lorent, en choisissant quatre plasticiens qui surfent sur la thématique du rock et du baroque, précise dans le catalogue : « On n’entendra donc pas par rock ou baroque un style avenant et décoratif, […] mais quelque chose qui se conçoit dans l’effervescence, dans le remue-méninges. »
Le rockeur Philippe-Henri Coppée, nourri par le rythme endiablé d’Elvis et les riffs des Stones, peint des visages comme fouettés par de puissants jets d’eau. Les deux autres peintres présents, Bernard Gilbert et Noëlle Koning, s’inscrivent dans une veine plus abstraite : ils recherchent l’expressivité maximale par un baroquisme d’exécution (lignes brisées, contrastes marqués, couleurs fluo, bombages de rue, raclages) afin d’exprimer notre époque chaotique. Cependant, question « peinture sauvage », force est de reconnaître qu’on reste ici sur sa faim, surtout si on a en mémoire les turbulences picturales de la bad painting américaine ou des néofauves allemands.
Heureusement, sur le terrain de l’art rock & baroque se jouant d’associations audacieuses, le bricoleur Johan Muyle se montre bien plus convaincant pour dire notre temps présent, médiatique et consumériste. Ses sculptures motorisées, amalgamant kitsch et grands de l’art, font preuve d’un humour ravageur qu’on devine aisément raccord avec un esprit barock’n’roll des plus percutants.
Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129, rue Saint-Martin, Paris-4e, www.cwb.fr
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Barock’n’roll
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°644 du 1 mars 2012, avec le titre suivant : Barock’n’roll