PARIS
« Les artistes du MENA méritent d'être découverts, défendus et aimés plus largement. »
Des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, on parle souvent des conflits et des tensions, plus rarement de l’effervescence de leur scène artistique… Pourtant, celle-ci est incroyablement dynamique, multiple et engagée. Le soutien des galeries, fondations et collectionneurs aux artistes de cette région du monde que l’on appelle MENA (Middle East & North Africa) y est par ailleurs très fort. Lorsque je suis arrivée au Liban il y a trente ans, le pays sortait de dix-sept années de guerre. Je devais y séjourner quatre mois ; je ne l’ai plus quitté depuis, happée par la chaleur humaine, par l’énergie et la manière de vivre le présent, sincères et spontanées.
Le salon Artuel que j’ai créé en 1998 à Beyrouth (jusqu’en 2005) suivi de Beirut Art Fair, en 2010, ont été les premières foires d’art contemporain au Liban, et leur rayonnement a été bien au-delà des frontières du pays. L’enjeu était alors de faire dialoguer des artistes du MENA et ceux issus d’autres régions du monde. Aujourd’hui, la création de Menart Fair exprime un nouveau désir : promouvoir plus spécifiquement les scènes artistiques du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Leurs artistes méritent d’être découverts, défendus et aimés plus largement qu’ils ne le sont aujourd’hui, en France et ailleurs. L’art est un vecteur essentiel pour comprendre la complexité de ces pays et ce qui fait leur singularité, comme le rappelle cette première édition de Menart Fair. À vous, maintenant, de le découvrir.