Art contemporain

Une œuvre d'art anti-Brexit à la gare Saint-Pancras par Tracey Emin

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 12 avril 2018 - 302 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

Les passagers arrivant d'Europe à la gare Saint-Pancras de Londres peuvent découvrir, depuis mardi, la nouvelle œuvre de l'artiste britannique Tracey Emin, qui comporte un "message subliminal" contre le Brexit.

Tracey Emin, I want my time with you,  gare Saint-Pancras - Londres
Tracey Emin, I want my time with you, installation à la gare Saint-Pancras de Londres

Ce grand message en néon lumineux, "I want my time with you" (Je veux un moment avec toi), fait face aux trains en provenance du continent, à qui il est adressé. Lors de l'inauguration de son œuvre, l'artiste de 54 ans a expliqué qu'elle avait "pleuré" suite aux résultats du référendum sur Brexit, en juin 2016, lorsqu'une majorité de Britanniques avait voté pour le retrait du pays de l'Union européenne. "Le référendum n'était pas basé sur des faits ou des informations réelles. Si cela avait été le cas, les gens auraient peut-être voté autrement", a-t-elle estimé, tout en critiquant le rôle de l'ex-Premier ministre, David Cameron, dans l'organisation du référendum. "Je ne comprends pas pourquoi il s'est engagé là-dedans".

Suspendu au-dessus de la grande terrasse, au premier étage de la gare, ce grand néon, de vingt mètres de large, a été conçu comme un message "romantique" sur l'idée d'une rencontre avec l'être aimé dans une gare. "Fondamentalement, c'est aussi un message subliminal envoyé au reste de l'Europe", a-t-elle souligné. "Je suis profondément triste que la Grande-Bretagne soit rétrogradée au rang de petite île flottant en mer du Nord".

Ancienne membre du collectif artistique radical Young British Artists dans les années 1980, Tracey Emin est connue pour ses œuvres controversées, dont une fait apparaître son propre lit, sale et défait, avec des emballages de préservatifs, un tampon et des bouteille d'alcool, tandis qu'une autre expose, à l'intérieur d'une tente, les noms de ses anciens amours. Sa dernière création restera installée à la gare Saint-Pancras jusqu'à la fin de l'année.

Cet article a été publié le 11 avril 2018 par l'AFP

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