Finlande - Faux - Justice

Finlande : un couple condamné pour avoir vendu des faux pour un total de 13 millions d'euros

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 2 novembre 2018 - 344 mots

HELSINKI/ FINLANDE

Un couple finlandais propriétaire d'une galerie d'art en Finlande a été condamné mercredi à des peines de prison et au versement de 13 millions d'euros pour avoir vendu pendant cinq ans plus de 200 oeuvres réalisées pour la plupart par un faussaire et portant les signatures de peintres célèbres.

Faux tableaux Fernand Léger
Deux des oeuvres soupçonnées d'être des faux, à droite un tableau signé Fernand Léger
© Photo Keskusrikospoliisi (Bureau national d'enquête)

Des acheteurs et maisons d'enchères ont été trompés en achetant des faux portant les signatures d'artistes européens célèbres comme Matisse, Renoir, Monet ou Kandinsky, selon le tribunal du district de Helsinki.

Kati Marjatta Karkkiainen, 46 ans, et Reijo Pollari, 75 ans, ont été reconnus coupables de 30 chefs d'accusation de fraude aggravée et condamnés respectivement à quatre et cinq ans de prison. Huit autres prévenus ont écopé de peines allant jusqu'à trois ans de détention. De nombreuses autres oeuvres vendues par le couple étaient attribuées à des peintres russes de la période romantique ainsi qu'aux peintres finlandais Helene Schjerfbeck et Albert Edelfeldt.

Les enquêteurs ont soumis plus de 220 toiles à l'examen d'experts de la Galerie nationale de Finlande. La majorité se sont avérées être des faux, réalisées pour la plupart par un peintre autodidacte, Veli Seppa, condamné à une peine avec sursis lors d'un autre procès en 2017.

L'oeuvre la plus chère parmi ces faux était Le Cirque, une toile portant la signature du peintre français Fernand Léger, que le couple avait vendue pour 2,2 millions d'euros. "Le sujet de la peinture était en lui-même typique de Léger, qui est considéré comme un précurseur du pop-art. Toutefois, le traitement du sujet est extrêmement faible et le style enfantin", a souligné le tribunal dans l'énoncé du jugement.

Veli Seppa a reconnu avoir peint et signé cette oeuvre, expliquant avoir emprunté des ouvrages à la bibliothèque pour se familiariser avec le style de Fernand Léger. Le faussaire a également avoué avoir peint sur une vieille toile datant des années 1950, qu'il s'était procurée au marché aux puces.

La plupart des oeuvres ont été saisies mais les enquêteurs estiment que quelques faux sont encore en circulation.

Cet article a été publié par l'AFP le 31 octobre 2018.

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