Covid-19 : un nouveau scénario se profile

France. Il y a un an les contaminations au coronavirus étaient reparties à la hausse en décembre avec une moyenne de 15 000 cas par jour en janvier, reportant une nouvelle fois la réouverture des lieux culturels. Aujourd’hui, alors que le nombre de cas a, certains jours, dépassé la barre des 230 000 personnes infectées [voir tableau ci-contre], les musées, centres d’art, galeries et maisons de ventes restent ouverts, comme tous les lieux culturels ou non (sauf les discothèques). Entre-temps, une grande partie de la population française a été vaccinée, tandis que le nouveau variant Omicron est à la fois plus contagieux et moins dangereux de sorte que la pression sur les hôpitaux est moindre.

C’est ce qui incite l’exécutif à prendre des mesures limitées, jusqu’au 24 janvier, pour endiguer la vague, tel le port du masque en extérieur ou le retour au télétravail obligatoire trois jours par semaine. Des jauges ont été imposées pour les événements en intérieur et en extérieur, mais elles ne s’appliquent pas aux foires en raison de la mobilité du public dans les salons. Cela n’a pas empêché plusieurs foires [lire page 36] de reporter leurs dates au printemps, inquiètes des conséquences de la reprise de l’épidémie sur l’ambiance générale.

Mais si la fermeture des lieux culturels ou un confinement généralisé ne sont plus à l’ordre du jour, et ne le seront sans doute plus tant les dommages sur la société tout entière excèdent les risques sanitaires, plusieurs lieux pourraient être amenés à devoir fermer en raison du trop grand nombre de malades parmi leur personnel. La situation commence à cet égard à se tendre notamment dans les transports en France, tandis qu’outre-Manche et outre-Atlantique de nombreux musées n’ont pas pu accueillir de visiteurs, en particulier pendant les fêtes.