Italie - Vandalisme

Vols et vandalisme en série à la Villa Médicis à Rome

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 3 février 2012 - 427 mots

ROME / ITALIE

ROME (ITALIE) [03.02.12] – En une semaine, ils sont entrés trois fois dans les jardins de la Villa Médicis. Les voleurs ont dérobé et vandalisé pas moins de sept œuvres d’art qui ornaient les jardins. Une enquête a été ouverte et les mesures de sécurité de la villa romaine ont été renforcées.

À l’AFP, Éric de Chassey explique qu’ « entre la semaine dernière et la nuit de lundi à mardi, où ils ont été interrompus par le gardien qui faisait sa ronde, ils ont volé des fragments de sculptures antiques ». Les sculptures ont été arrachées ou sciées de leur socle. Les œuvres disparues sont au nombre de sept : un bas-relief d’un Apollon hellénistique (IIe siècle avant J. C.) en terre cuite a été arraché à sa façade ; il y avait également deux torses en marbre de l’époque impériale, deux têtes sculptées en marbre de la Renaissance et deux copies récentes de têtes antiques.

Le service des carabiniers spécialisé dans la recherche des œuvres d’art volées a ouvert une enquête conjointement avec l’Office central français de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC). Les mesures de sécurité de la Villa Médicis ont été exceptionnellement renforcées. Pourtant, à son arrivée à la tête de l’établissement en 2009, Éric de Chassey avait effectué un renforcement du système pour un montant de 300 000 euros.

Les voleurs intrépides se sont très certainement longuement préparés au vu des risques qu’ils ont pris : l’une des statues antiques a été décapitée dans l'« un des endroits les plus passants et les plus fréquentés de la Villa, à toute heure » souligne Éric de Chassey. Bien qu’il y ait déjà eu des vols dans le passé, jamais il n’y avait eu de tels actes de vandalisme sur les sculptures qui décorent les jardins.

Les débris ont été aussitôt récupérés pour pouvoir procéder à la restauration des œuvres dès qu’elles auront été retrouvées. « Aucune piste n’est privilégiée à ce stade » explique Éric de Chassey, et l’identité des voleurs reste énigmatique.

Le palais Renaissance avait été bâti pour un cardinal romain en 1544 ; acquis en 1576 par Ferdinand de Médicis, qui lui légua son nom, ce dernier s’en servit comme écrin pour exposer ses collections privées d’œuvres d’art. En 1803, Napoléon Bonaparte y transféra l’Académie de France à Rome (succursale de l’Académie Royale de Peinture et Sculpture, née grâce à Colbert en 1666, sous Louis XIV). Aujourd’hui, la Villa accueille une vingtaine d’artistes français pensionnaires. Mais elle est aussi ouverte au public pour des expositions, des concerts et des visites guidées ; les horaires d’ouverture au public seront maintenus.

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La villa Médicis, Rome - © photo Dalbera - 2011 - Licence CC BY 2.0

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