Une nouvelle œuvre d’art fécale

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Le 19 décembre 2007 - 160 mots

LONDRES [19.12.2007] - Après les « merdes d’artistes en boîte » de l’italien Piero Manzoni, pionnier de l’art fécale en 1961, la série Les Jus (de merde) du français Gasiorowski et CLOACA, la célèbre machine digestive de l’artiste belge Wim Delvoye (existe en huit version depuis l’an 2000), la Lisson Gallery expose jusqu’au 19 janvier la dernière installation choc de l’artiste madrilène Santiago Sierra, né en 1966. 21 blocs d’excrément humain made in india jonchent le sol d’une blancheur immaculée. La matière fécale mélangée à du plastique a été récoltée dans les villes de Delhi et de Jaipur par des travailleurs volontaires, membres d’une organisation humanitaire qui défend les droits des Intouchables. Ceux-ci ont, entre autres tâches ingrates,  la charge de nettoyer les sanitaires des castes supérieures. C’est cette ségrégation que dénonce l’installation de Santiago Sierra et non une entreprise gratuitement scandaleuse comme en a déjà produit l’art contemporain.

Source : site Internet du journal International Herald Tribune, www.ith.com
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