Tours Hermitage : la justice rejette les recours contre les permis de construire

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 25 juin 2015 - 509 mots

NANTERRE [24.06.15] - La justice a rejeté vendredi « l'ensemble des recours déposés contre les permis de construire » des Tours Hermitage Plaza, le projet pharaonique de tours jumelles en bord de Seine à La Défense (Hauts-de-Seine), près de Paris, a-t-on appris mercredi dans un communiqué du groupe Hermitage.

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) a débouté et condamné aux dépens Allianz Vie, AXA (Ugitour), Beacon Capital Partners (TourFirst) et l'association de riverains Vivre à La Défense. Certains requérants ont été déboutés en l'absence d'intérêt à agir.

Parmi la multitude de griefs invoqués par les plaignants: absence de logements sociaux dans une des tours, absence de certaines autorisations, non respect du plan de prévention des inondations, ou encore, perte de soleil et de lumière pendant huit heures.

Le président du groupe Hermitage, l'homme d'affaires russe Emin Iskenderov s'est réjoui dans un communiqué de cette "nouvelle étape très importante pour la réalisation de son projet qui rentre ainsi dans la dernière phase préalable à la construction".

L'association Vivre à La Défense, par la voix de son avocate Me Armelle de Coulhac-Mazérieux, a d'ores et déjà annoncé à l'AFP son intention de faire appel du jugement, ce qui n'est pas suspensif.

Signée en 2007, l'opération est depuis enlisée dans des dizaines de procédures dont la plupart sont encore pendantes devant plusieurs juridictions civiles et administratives, mais qui ne sont pas de nature à empêcher l'opération, selon M. Iskenderov.

Un certain nombre des recours émanent de Vivre à La Défense, qui représente des habitants des résidences Les Damiers, vouées en partie à la démolition pour faire place au projet.

Entamé il y a quatre ans, le relogement des quelque 250 familles n'est toujours pas achevé: il restera à l'été encore 15 appartements occupés, selon un document transmis par le groupe.

Vivre à La Défense conteste également la validité des titres de propriété du bailleur social Logis-Transports, qui a acheté les Damiers en 2001 et a signé en 2007 la promesse de vente à Hermitage. "Un gag!", selon M. Iskenderov.

Ces recours ne sont pas suspensifs, mais les copropriétaires ont obtenu du tribunal de grande instance de Nanterre le 13 octobre 2011 l'interdiction de démolir tant qu'un accord à l'unanimité avec l'Association syndicale libre (ASL) des Damiers n'a pas été trouvé. Or "l'unanimité n'a pas été obtenue", précise Me Armelle de Coulhac-Mazérieux.

Dans le projet, les tours jumelles, dessinées par l'architecte britannique star des buildings Norman Foster, culminent, dalle comprise, à 320 mètres -4 mètres de moins que la tour Eiffel-, sur les bords de Seine à côté de quatre nouveaux bâtiments de taille plus modeste. Le coût de ce premier complexe en France associant résidences de luxe, bureaux, hôtels et commerces: 2,8 milliards d'euros selon les estimations.

Optimiste, Emin Iskenderov présentera fin septembre "le planning détaillé de l'opération". L'avocate, elle, n'envisage "pas de travaux à l'automne", estimant que "l'ensemble des recours ne seront pas examinés avant le 2e trimestre 2016, sans compter les appels". Des recours "qui ne seront pas pris en considération pour lancer les travaux rapidement", a prévenu l'homme d'affaires.

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L'homme d'affaires russe Emin Iskenderov devant la maquette de son projet des Tours Hermitage Plaza prévues en bord de Seine à La Défense (Hauts-de-Seine) - Photo hermitage.fr

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