Les premières orientations du projet de réaménagement du centre ville de Toulouse ont été présentées au public

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 24 octobre 2011 - 387 mots

TOULOUSE [24.10.11] - L’urbaniste espagnol Joan Busquets et le paysagiste français Michel Desvigne ont présenté jeudi 20 octobre les aménagements qu’ils ont imaginés pour le futur centre ville de Toulouse. Une première enveloppe de trente millions d’euros a été allouée. Elle permettra d’assurer les quatre premières années des travaux, qui devraient en tout durer plus de dix ans.

Il y a bientôt un an, la ville de Toulouse désignait les deux responsables de la future transformation de son centre ville. L’urbaniste espagnol Joan Busquets et le paysagiste français Michel Desvigne avaient été choisis pour élaborer un projet qu’ils ont présenté au public jeudi 20 octobre. Deux points forts sont au cœur de leur choix de restructuration : « l’abolition du règne de la voiture » et la réconciliation de « la ville avec la Garonne ».

« 20 % des voitures qui passent par le centre ville ne vont pas au centre ville », affirme Joan Busquets. « C’est un espace plutôt pour les piétons ». Le maire, Pierre Cohen, estime également que la ville rose paie le tribut de l’urbanisme des années 1970, entièrement voué à l’automobile. L’objectif est donc qu’à terme, les voitures restent au maximum stationnées sur des parkings relais, à l’extérieur du centre. Celles qui y entreront devront partager la voie avec les piétons, les cyclistes, les usagers du tramway et du bus. Tous circuleront dans des rues structurées par des « épines vertes », sortes d’allées de verdures à l’image des « ramblas » espagnols, qui se chargeront de « préserver des îlots de fraîcheur ».

Joan Busquets compte redonner au fleuve toute son importance. La rive droite et la rive gauche seront ainsi reliées par une navette fluviale, ainsi que par une végétation spécifique, qui accompagnera les marcheurs de la place du Capitole jusqu’à la Garonne. Le rôle du fleuve en tant qu’espace de loisir sera également développé. L’architecte a par exemple cité la ville de Zurich et ses piscines flottantes, dans lesquelles les citadins peuvent se délasser l’été, « pourquoi pas à Toulouse ? » Les potelets et le sol rose des rues pourraient quant à eux être supprimés. Une première enveloppe de trente millions d’euros a été allouée pour les quatre prochaines années, pendant lesquelles des projets pilotes verront le jour. Les premiers changements devraient être visibles dans les trois prochains mois.

Légende photo

L'architecte et urbaniste espagnol Joan Busquets, lors d'une conférence au Chili - © photo Pontificia Universidad Catolica de Chile - 2010 - Licence CC BY-SA 2.0 

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