Le gouvernement italien incrimine la détérioration et le vol d’oeuvres d’art

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 27 septembre 2011 - 354 mots

ROME (ITALIE) [27.09.11] – En Italie, le ministère de la Culture et le ministère de la Justice souhaitaient renforcer les sanctions applicables en cas de vol, de détérioration et d’exportation illégale d’œuvres d’art. Leur projet de loi vient d’être adopté en conseil des ministres, une quinzaine de jours seulement après l’arrestation à Rome du vandale de la place Navone.

Le 22 septembre 2011, le gouvernement italien a adopté en conseil des ministres un projet de loi introduisant dans le code pénal les délits de détérioration et de vol d’œuvres d’art. Ces deux infractions seront désormais punies de un à six ans de prison, le vol d’œuvres d’art étant de surcroît passible de 5 000 à 10 000 euros d’amende. Ce projet de loi prévoit également le renforcement de la lutte contre les recherches archéologiques illégales et des peines de un à six ans de prison ainsi que des amendes de 10 000 à 30 000 euros en cas d’exportation illicite d’œuvres d’art.

« Les peines sont renforcées seulement dans le but de protéger les œuvres d’art », a expliqué le ministre de la Culture Giancarlo Galan. Présenté en association avec le ministère de la Justice, ce projet de loi vise à « mettre à la disposition des forces de l’ordre un instrument pour rendre leur action plus incisive ». Une initiative saluée par le maire de Rome, Gianni Alemanno, lequel avait exigé « une punition exemplaire » pour le vandale de la place Navone, début septembre.

Dans la nuit du 3 au 4 septembre, un homme avait frappé avec une grosse pierre et à plusieurs reprises certaines statues de la fontaine du Maure. Les travaux de restauration du bassin ont depuis été achevés. Financées par le Belize, qui souhaitait ainsi témoigner de la « proximité de tous les étrangers » avec Rome, les réparations auront coûté 5 000 euros. « Ce qui s’est passé place Navone montre que les déprédations d’œuvres d’art doivent être considérées comme un délit grave parce qu’il s’agit d’une atteinte non seulement à notre patrimoine mais aussi à l’humanité en général », avait estimé Gianni Alemanno, lors de l’arrestation du vandale.

Légendes photos

Fontaine du Maure (1576) de Giacomo della Porta - Place Navone - Rome - © photo Myrabella - 2009 - Licence CC BY-SA 3.0

Fontaine de Trévi (1762) de Niccolò Salvi et Niccolo Pannini - Rome - © photo Sacerdoc - 2010 - Licence CC0 1.0 

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